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Commandatore

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Tout ce qui a été posté par Commandatore

  1. Jour 25 : Après 3600km environ, la boucle est vraiment bouclée car ce soir nous dormons dans une vraie chambre dans une vraie maison 🙂 Dernière chouille ce soir donc, en famille Jour 26 : Ce matin, pendant que les enfants barbotent dans le jacuzzi, je pars rendre le camion du coté de Laval et discute de notre pneu crevé jamais remplacé et de l'efficacité incroyable de l'assistance... 😄 Le reste de la journée se passe tranquillement, le cœur un peu serré de devoir repartir vers Paris. La seule chose qui nous donne le sourire, c'est de nous dire qu'après le mariage, on aura certainement une bonne raison de revenir bientôt... " Quand leur séjour tire à sa fin Ils ont compris qu'ils ont plus l'droit De nous appeler les Canadiens Alors que l'on est québécois Y disent au revoir, les yeux tout trempés L'sirop d'érable plein les bagages On réalise qu'on leur ressemble On leur souhaite bon voyage On est rendu qu'on donne des becs Comme si on l'avait toujours fait Y a comme un trou dans le Québec Quand partent les maudits français " Merci d'avoir pris le temps de tout lire. J'espère que ça vous aura donné un peu envie, vous aussi, de venir visiter nos cousins acadiens
  2. Jour 24 : Tout vient à point à qui sait attendre ! Après un réveil à 7h, douches et petits déj pris, le moteur du camping-car démarre à 8h pétantes ! Le temps de trouver une place pour garer le mastodonte à 20min de l'embarcadère et nous voilà sur le ferry pour une traversée de 10min, direction Québec. Au passage (et ça nous rapproche de la France), ça sent la grève ici... Quand nous arrivons, contrairement à la fois dernière, la ville est déserte et c'est un régal de déambuler dans les ruelles de la vieille ville fortifiée (la cité Limoilou) sans personne autour ! Nous terminons la matinée par la visite des anciennes casernes, poudrière, visite quelque peu intéressée, il faut l'avouer puisque les jumelles avaient un jeu de piste à réaliser pour obtenir une surprise... C'est donc la surprise qui nous a un peu forcé de ne pas écouter trop vite les petits estomacs qui criaient famine! On en a quand même profité pour se déguiser et bien s'amuser dans les cuisines de la caserne 🤭 Une fois repus nous reprenons le tour de la citadelle (dont l'ingénieur s'est ouvertement inspiré de Vauban) gardée par des soldats du 22ème régiment donnant des faux airs de Buckingham. Nous passons à la visite de Notre-Dame des Victoires et de son très joli autel, Nous terminons la boucle par le typique et impressionnant Fairmont hôtel (autrement dit, le château de Frontenac), emblème bien connu de la ville de Québec La journée s'achève et nous reprenons le bateau dans l'autre sens, heureux de cette escapade Dernier couchage ce soir dans le camion et croyez bien qu'après 15km de marche aujourd'hui, on va encore bien dormir! 🙂
  3. Jour 23 : Journée tranquille aujourd'hui avec très peu de kilomètres à aligner, alors on prend le temps, le long du fleuve, sous le soleil. Ici encore, les gens me narguent... Pause café peinard à Saint-Roch-des-Aulnaies Pause sandwich à Montmagny devant les chutes Ce coin là du Quebec est d'un calme incroyable, d'une douceur de vie qui serait presque palpable Petite promenade dans le joli village de St Michel. Définitivement, ce secteur est mon préféré avec ses petites maisons fleuries et jardins tondus au millimètre. D'ailleurs, il est une occupation nationale ici, à laquelle tous les Canadiens que nous avons croisés s'adonnent : le tracteur à gazon ! Celui-là même que Lynda Lemay évoque dans "la lune et le miel" 😊 Nous avons poursuivi la journée en faisant un détour par une fromagerie qui vendait tous les produits locaux du secteur et où l'on apercevait le découpage en petits bouts de ce qui ressemblait à du fromage couic-couic. Nous avons trouvé un spot ce soir pour dormir, pas des plus glamours puisqu'il s'agit du mini parking d'une école actuellement fermée, mais bordée d'arbres sur 3 côtés et donnant sur un quartier résidentiel encore plus calme que la rue de Desperate Housewives! Si nous avons choisi ce spot c'est pour la simple et bonne raison qu'il est à 20min du port d'embarquement pour Québec. Toute la difficulté étant de trouver où garer notre bus dans les petites rues du port de Levis, mais pour gagner du temps, j'ai déjà fait du repérage ce soir Donc, demain, réveil aux aurores pour prendre le ferry et passer la journée à Québec ! Non mais !!
  4. Arrivée ce soir à Rivière-Ouelle, sur les bords du fleuve, à 150km au nord-est de Quebec. de Quebec... vous me voyez venir? Hé oui, c'est l'objectif caché depuis le 3ème jour où nous avons récupéré le camion et après cette défaite cuisante dans notre tentative de visiter la ville! Donc croyez-moi, cette fois, on ne va pas se louper 🙂 Les églises sont souvent citées dans nos périples car c'est souvent que nous dormons à leur pied. Hé bien ce soir, on remet ça ! Légèrement à l'écart, l'église est au bord d'un grand parc où les habitants viennent flâner à l'heure où nous préparons l'apéritif. Nous assistons même à une partie de pétanque endiablée qui nous permet de conclure que les retraités poussent autant de cris que les jeunes quand le score est serré ! 😅 Pendant ce temps, les petites se font une copine du village, au square non loin de là. Square dans lequel je découvre encore un truc qui participe à confirmer la douceur de vivre qu'il fait ici : dans le square, il y a un grand coffre en libre accès. Et dans le coffre, il y a des dizaines de jouets à dispo des enfants!! Des tracteurs et des engins de chantier pour jouer dans le sable, des raquettes, des cordes à sauter, des seaux, des pelles, des râteaux... bref tout ce qu'il faut pour passer un bon moment! Tu fais ça en France, en moins de 48h, le coffre est vide! L'air frais commence à arriver durant l'apéro, ce qui n'est pas désagréable car la journée a été chaude et c'est l'odeur du lisier épandu sur le champ d'à côté qui sonne le moment de rentrer et de se calfeutrer dans le camion. C'est ça la vie à la campagne ! 😁 Heureusement le vent a tourné (ou on s'est habitué ?) et on va pouvoir ouvrir les fenêtres pour dormir !
  5. On nous avait conseillé, à l'aller, de faire un détour par cette micro brasserie, alors, au retour, nous faisons un petit crochet par La Tête d'Allumette. Pour la trouver, c'est très simple : elle est située au milieu de nulle part! Mais après une grosse dizaine de kilomètres depuis la sortie d'autoroute, alors que la route déserte serpente entre le fleuve d'un côté et les exploitations agricoles de l'autre, au détour d'un virage, on découvre une bâtisse flanquée d'un immense parking bondé! Visiblement, c'est "the place to be"! Et les gens viennent de loin pour prendre un verre au soleil couchant sur l'immense esplanade d'herbe et de tables avec parasols face au fleuve. Une sorte de BierGarten comme nous en avions découvert, non loin de Munich, en pleine forêt, lors d'un autre road trip en juillet 2022. Donc, quitte à avoir fait des kilomètres dans le sens opposé à notre destination du soir, nous nous sentons obligés d'acheter quelques bouteilles... C'est juste pour essayer, hein ?! ☺️
  6. Nous voici arrivés à Rivière au Loup. A partir d'ici, on peut vraiment dire que le voyage aura été une boucle puisque nous y sommes passés il y a 12 jours. Nous quittons donc le fleuve St Jean et retrouvons le St Laurent toujours tellement imposant qu'on croirait arriver sur la mer. Nous gagnons aussi 1h en ayant repassé la frontière de la province Québécoise.
  7. Jour 22 : Après une nuit bien reposante avec (un peu de clim en prime), nous voilà repartis pour un run d'un peu plus de 100km jusqu'à Temiscouata-sur-le-Lac (le nom est plutôt simple à comprendre et évocateur, non?). La première tentative de pause "baignade" dans la ville précédente ayant été infructueuse (interdiction de se garer avec le bus, tous les magasins fermés pendant les 2 prochains jours, accès à la plage impossible), nous avons poussé un peu plus loin. Peu de magasins sont ouverts mais l'essentiel est là : un bar, deux snacks et le dépanneur. Alors pour ceux qui nous lisent et ne parlent pas couramment le Québécois, le dépanneur, c'est notre épicerie-du-coin, on y trouve tout ! Comme nous avons quitté les eaux froides de la mer, aujourd'hui, la baignade se fait dans le lac, à peine plus chaud. Une fois séchés, nous voilà repartis et nous passons à quelques kilomètres de "Saint-Louis-du-Ha! Ha!". Citer ce village n'a pas d'autre intérêt que de me faire rire, ne cherchez pas plus loin 😁 Et si vous aussi vous êtes curieux de connaître l'origine du nom, wikipedia vous parlera des diverses hypothèses...
  8. La remontée se poursuit inexorablement et nous faisons escale pour la nuit à Gand Falls dans le comté de Victoria. Non, nous ne sommes pas à Grand Falls, mais à Grand-Sault, dans le comté de Victoria, au Nouveau Brunswick. Je dis ça parce qu'il aura fallu une centaine de kilomètres vers le nord pour que tout le monde se remette à parler français et c'est bien plus agréable 😁 Petite promenade dans les gorges avant d'aller nous poser... au camping! Au camping, oui, car ce soir nous nous offrons le luxe d'y dormir. Pour les néophytes, ça veut dire que le camion est raccordé à l'électricité, au réseau de ville et même aux égouts ! Autant vous dire que je suis content de ne pas être de corvée de vidage des cuves ☺️ Apéro devant les chutes Et ce soir, devinez ce qu'on mange? Du homard, oui! Comment vous avez deviné? 😄 D'autant qu'on a trouvé du pain (pas facile dans la partie anglophone!!), alors ça va être la dernière régalade ! Pour la suite de l'anecdote de notre pneu crevé, l'assistance qui nous rappelle à peu près tous les deux jours pour nous dire qu'ils n'ont toujours pas trouvé de pneu m'a appelé aujourd'hui pour savoir si nous étions contents de leur service... je vous laisse deviner ma réponse🤣 A 600km de notre destination finale, il est fort probable que nous finissions avec notre roue de secours comme c'est le cas depuis 2 semaines ! Ils doivent me rappeler qu'ils m'ont dit...
  9. Jour 21 : On attaque les derniers jours du voyage et nous sommes toujours sur la remontée vers Montréal en suivant le fleuve St Jean (oui ça a changé de fleuve depuis le début du voyage 😄). Sur le chemin, nous passons non loin de Woodstock ... Quoi? C'est pas là Woodstock? Bah c'est marqué! Bizarre cette histoire.... Pause déjeuner au pied du plus grand pont couvert du monde (391m) datant de 1901 qui enjambe le fleuve St Jean. Le pont est en bois mais il a été modernisé avec des piles en béton parce que l'hiver, lors de la débâcle, le fleuve charrie des blocs de glace qui ont déjà mis à mal la sécurité du pont. Ici non plus, personne ne parle français (on n'a jamais été aussi proche de la frontière américaine) mais ce midi, je me suis senti seul au moment de commander le déjeuner à une jeune fille que je comprenais pas et qui me regardait avec un air de dire "ok boomer, faut que tu retournes à l'école pour parler anglais parce que là, tu m'as saoulée!" 😂
  10. J'en ai déjà parlé à l'entrée des musées, des parcs... et soit ils feignaient de ne pas comprendre, soit ils m'expliquaient que c'était compliqué financièrement pour eux... Bref, du pipo!
  11. La fin de ce belle journée ensoleillée se passera à rouler et dégager vers le Nord, traversant les forets et dépassant Fredericton, non sans faire attention à 2 choses : - les mecs en BM - les élans Ce soir, finie la mer, bonjour les lacs! C'est donc au son des oiseaux et des crapauds que nous passons la nuit
  12. Et puis comme on est sur un forum un peu axé automobile à la base, je ne résiste pas à ajouter ces 2 clichés Nan, parce que croyez-moi, y en a de la caisse ici! Et pour tous les gouts en plus!
  13. Promenade dans St Jean cet après-midi où l'atmosphère est surprenante. Nous sommes ici dans la plus grande ville de la région et pourtant on a la sensation qu'elle est vide ! Le style architectural est également amusant, tantôt Victorien, tantôt le style brownstones de New-York en passant par les maisons de plage en Floride, tout y passe ! Le tout jouxtant un port industriel et pétrolier. Je crois l'avoir déjà dit, mais on se croirait dans SimCity où on aurait juxtaposé des zones résidentielles, commerciales et industrielles ! Dans le jeu, ça ne fonctionne jamais, mais ici encore, cela donne un mélange finalement assez agréable.
  14. La prochaine étape est toujours à St John et ses Reverse Falls. Comme son nom l'indique, ce site est caractérisé par une cascade du fleuve St Jean dans la mer qui est submergée lorsque la marée monte. La première photo a été prise à midi, au moment où la mer est quasiment à hauteur du fleuve mais où celui-ci a encore un peu de force pour se jeter dans la baie de Fundy. La seconde photo a été prise 4h30 plus tard lorsque la mer se retire et on distingue alors les eaux du fleuve plus sombres qui reprennent le dessus sur la mer. Ce midi, comme nous sommes des parents très gentils, nous déjeunons dans un grand restaurant gastronomique pour découvrir les spécialités locales (notez la traduction de l'Happy Meal)
  15. Jour 20 : Le soleil donne ce matin au réveil et la plage nous appelle! Je vous assure que c'est mon kif d'aller me baigner avant de prendre mon café du matin 😍 Mais à partir d'ici commence la remontée vers Montréal. Hé oui, il faut bien y penser... 😐 Mais comme nous avions pris de l'avance hier en ne faisant pas une partie de la randonnée prévue (après la mine de cuivre imaginaire 😉), nous avons pris tout notre temps ce matin. Et comme c'est la dernière fois qu'on verra la mer du voyage, nous, immortalisons du même coup, ce voyage au Québec 2025.
  16. Ce soir, nous voici posés à St John, devant la mer pour la nuit, avec l'espoir que demain matin, le soleil sera revenu pour pouvoir se baigner au réveil. En attendant, la brume se répand sur la côte, comme dans The Míst...
  17. Petite randonnée d'une petite dizaine de kilomètres le long de la baie où nous guettons la mer qui redescend. Nous déjeunons sur une petite plage et on a peine à croire qu'il y avait à cet endroit même, un port et un quai de plaisance il y a un siècle. Ma femme, qui avait réussi à faire partir tout le monde marcher pendant des heures pour aller voir une ancienne mine de cuivre, provoquant du même coup un gros boudin des mes deux grandes, s'est retrouvée avec 5 paires d'yeux noirs lorsque nous sommes arrivés au bout de la boucle et que l'on s'est rendu compte qu'on ne verrait jamais la mine! 🤬 Heureusement qu'il restait des glaces dans le camion pour retrouver le sourire au retour !
  18. Pour info, parce qu'on va finir par croire que j'ai le budget de la NASA pour bouffer du homard à tous les repas, le sac de 2 beaux homards mis sous vide, entièrement décortiqués m'a couté l'équivalent de 34€! Soit le prix d'un demi homard dans un café brasserie parisien... Soit à peine plus qu'un homard vivant au cul du chalut sur la côte en France...
  19. Jour 19 : La brume s'est abattue sur la lande et les marais et donne une atmosphère étrange ce matin, au son de la corne de brume du phare de cap Enragé. Les colons écossais qui ont débarqué ici n'ont pas dû être dépaysés ! Honnêtement, j'adore cette ambiance! Alors oui, c'est pas ce matin qu'on va bronzer, mais ce paysage dans la brume avec des relents d’Écosse (ceux qui connaissent risquent de comprendre l'analogie) me fascine et je suis convaincu qu'il n'aurait pas le même charme sous le soleil. Dans la petite ville d'à côté, nous trouvons une poissonnerie spécialisée... En homard !! Il n'en fallait pas plus pour acheter un sac de "lobster meat" 😍
  20. Pour finir la journée, nous filons dormir dans un champ mis à disposition par un paysan du coin. Le paysage a bien changé depuis hier dans cette baie où l'on distingue la mer qui s'est retirée au loin vers l'horizon et la route que nous empruntons est bien plus petite, tortueuse et bosselée. Les maisons sont moins cossues et on sent l'activité agricole du secteur. C'est donc éloignés de la civilisation que nous dormons ce soir, à 10m d'un cimetière ouvert comme seuls les anglo-saxons savent les faire, avec comme seul témoignage qu'il y a une tombe sous nos pieds, une stèle plantée dans le gazon. Et avant que la nuit tombe, que les moustiques attaquent et les morts se réveillent et viennent gratter à notre porte, il est temps pour une bière!
  21. Après un bref passage dans la grande ville Moncton (bref étant un doux euphémisme tant la circulation était congestionnée), nous voilà 200km plus bas sur le fantastique site des rochers d'Hopewell. Comme avant-hier à Miguasha, nous marchons encore une fois sur le fond marin, à savoir que la roche a fait un angle de 40° pour se retrouver aujourd'hui à l'air libre. On retrouve sensiblement les mêmes compositions de strates et celle qui est la moins dure, car grossièrement composée de cailloux concassés, a été sapée par la mer, composant alors ce décor surréaliste. Il faut savoir que nous sommes ici quasiment au fond de la Baie de Fundy (celle-là même qui fut peuplée par les premiers acadiens si vous vous rappelez des épisodes précédents 😉) et que cette baie détient le record du monde de marnage, entre 10 et 20m selon les endroits. Ce soir, il est bientôt 18h et la marée est presque basse, découvrant des kilomètres de plaines vaseuses et nous permettant d'approcher les rochers. Je vous laisse le soin de chercher sur internet ce que donne le site d'Hopewell à marée haute, mais on imagine aisément l'arche et les dizaines de petits îlots sur lesquels poussent quelques sapins en touffes, comme dans des pots de fleurs. Le site est gavé de touristes et il n'est pas simple de faire de la photo sans avoir des pékins dans le cadre, alors je vous l'avoue, sur les clichés suivants, j'ai effacé quelques clampins qui attiraient l’œil (c'est vrai, ça fait chier, je ne comprends pas que quand je visite un site, les gens restent alors qu'ils devraient tous évacuer les lieux! Non?)
  22. Faut arrêter les compliments, je vais finir par le croire 😄 Puisqu'on parle du tableau, il faut savoir qu'à cette époque les petits écoliers d'Acadie sont, comme souvent avec les régions enclavées, apprennent l'anglais à l'école publique. Mais la maitresse leur apprend le français en cachette et efface certaines parties du tableau en vitesse dès qu'elle voit approcher un inspecteur par la fenêtre 🙂 Ça fait sourire mais cette atmosphère ayant mené au Grand Dérangement fait prendre conscience que la population francophone a été véritablement chassée, voire maltraitée, voire pire, pour faire taire une bonne fois pour toutes ces maudits français!
  23. Jour 18 : Nous tentons d'échapper à une petite pluie qui est revenue ce matin à Caraquet, en descendant une bonne centaine de kilomètres plus bas à Miramichi, à l'estuaire du fleuve homonyme. La pause méridienne ici n'est pas totalement due au hasard : depuis ce matin le frigo pisse de l'eau... Et il nous faut trouver quelqu'un qui puisse recharger en gaz. Et c'est pas tout le monde qui peut le faire car avec une carte que nous avons, nous voyons qu'il n'y a personne d'autre à moins de 100km alentours... J'en profite encore pour une aparté : on va me dire que c'est pas grave de ne pas avoir de gaz, il suffit de basculer le frigo sur l’électricité et basta, tes surgelés sont sauvés! Si c'est envisageable avec les CC en Europe, là-bas, c'est pas possible car la batterie de la partie habitable n'est pas dimensionnée pour tenir plus de 2h, voire 3 grand max. Ça j'ai fini par le comprendre à la fin, quand j'ai rendu le camion et que j'ai discuté avec le patron pour lui dire que possiblement la batterie ne rechargeait plus terriblement. Ici quand on a un camion, on ne fait pas le manouche comme nous à dormir n'importe où ! On va au camping et on se branche à l’électricité! Une autre vision de la liberté... Plus tôt, nous avions dit que français et anglais étaient les deux langues officielles du Nouveau Brunswick ... Force est de constater que tous les gens à qui nous parlons ici ne parlent pas un mot de français ! Ils ne font d'ailleurs aucun effort pour que leur anglais soit compréhensible et je suis parfois obligé de m'excuser et faire répéter 3 fois... et 3 fois je ne comprends rien 😄 Preuve que l'anglais ici est majoritaire, la nef de la basilique St Michel que nous visitons est même flanquée de drapeaux irlandais et l'immense trèfle vert peint sur un château d'eau semblent nous indiquer que nous ne sommes plus vraiment en territoire francophone... Et dernier indice que les enfants m'ont fait remarquer : les panneaux, les écriteaux. Avant (dans les 50 premiers kilomètres après le passage au Nouveau Brunswick) ils étaient écrits en français et en dessous, en anglais. Maintenant, ils sont rédigés en anglais et sous-titrés parfois en français...
  24. Ce soir, nous dormons au port de Caraquet. Les restaurants à 2min du camion n'ont pas bien loin à faire pour se fournir en homard et nous faire des guédilles, pour notre plus grand plaisir ! Je n'aurais jamais imaginé bouffer du homard à caque repas 😄 mais je commence à y prendre goût! Petite ballade digestive au port et alentours pendant que le soleil se couche, mais j'avoue qu'avec tout ce qu'on a marché et piétiné au village acadien, on commence à saturer un peu Donc à 21h (un comble pour moi qui me couche toujours à pas d'heure), tout le monde est au camion, prêt à aller se poser! Petite aparté sur les plaques d'immatriculation puisque ici aussi, comme souvent avec les anglais, on sait s'amuser avec les plaques! J'ai croisé une "KETCHUP" et autres âneries mais j'ai bien aimé celle-ci
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