Administrateur Commandatore Posté(e) le 14 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 14 Août dernier Jour 14 : 07h00 le réveil sonne ! C'est un peu tôt mais le soleil donne déjà depuis plus d'une heure trente et il nous a déjà un peu réveillé. Si nous sommes levés si tôt ce matin, c'est pour une bonne raison : nous repartons au parc national Forillon pour tenter de voir les baleines à 9h. Ce matin, la mer du golfe du St Laurent est aussi calme qu'un étang et le temps est plutôt clair. Toutes les conditions sont réunies pour une belle balade même si, on nous le redit sur le bateau, rien n'est jamais garanti. Le tour commence accompagné par des dizaines d'oiseaux qui volent au ras de l'eau et quelques colonies de phoques qui terminent leur nuit ou se baignent dans les eaux froides. On en profite pour revoir depuis l'eau, la côte que nous avons arpentée hier après midi. Le premier à montrer son nez, ou plutôt son aileron, c'est un petit marsouin qui paraît faire des roues dans l'eau tant il semble tourner sur lui-même à chaque plongeon. Les baleines quant à elles, ne daignent pas se montrer aux yeux des touristes à qui le capitaine a demandé de signaler tout mouvement suspect sur l'eau. Investis de cette mission divine, certains poussent des cris d'orfraie au moindre oiseau ou même bateau (!!) qui passe. Il faut savoir qu'entre deux plongées, les baleines peuvent rester un quart d'heure sous l'eau, ce qui ne facilite pas l'observation, vous en conviendrez. Le capitaine se démène pour tenter de débusquer un mammifère en faisant des pauses, des boucles... Mais en vain ! Il faudra attendre encore longtemps avant qu'un petit rorqual (petit, tout est relatif puisqu'il fait environ la taille de notre camping-car) vienne, sous nos yeux ébahis, faire quelques brasses à côté de nous, au large du phare de Cap Gaspé. Midi, nous revoilà de retour sur la terre ferme et étant donné que les rorquals sont de la famille des baleines, alors on peut dire que l'objectif est rempli !
Administrateur Commandatore Posté(e) le 14 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 14 Août dernier L'an dernier, nous avions réussi à trouver une station de ski en Grèce (si si, ça existe!) et nous y avions dormi. Hé bien nous rééditons l'exploit aujourd'hui puisque nous avons trouvé un spot pour la nuit à 1km de la côte que nous surplombons du haut de nos... 100m d'altitude ! Nous dormirons donc dans la plus basse station de ski que nous n'ayons encore jamais vue 😁 En attendant, on va finir l'après midi en se baladant et en se reposant. Avant d'arriver ici, il faut que je vous raconte.... je me suis débrouillé pour que tout le monde ait honte et se cache à plat ventre dans le camping-car. Comment j'ai fait ? C'est très simple et très rapide : je me suis posé dans une station-service pour vidanger le bus. La station était bondée puisqu'un festival de musique avait lieu juste à côté. Pour parfaire le tableau, un autre camping-car s'est posé juste derrière nous, attendant que nous finissions nos affaires pour en faire autant... Tout le public était réuni pour me voir... J'ai ouvert la trappe cachant les vannes d'évacuation et au moment d'ouvrir le bouchon du tuyau d'évacuation pour y raccorder le flexible à l'égout, 3 jours de toilettes, de douches et de vaisselle mont explosé à la g.... et sur le sol de la station... !!!! Les vannes n'ayant pas été refermées lors de la dernière vidange !!! 😂 Autant vous dire qu'une fois les mains propres nous avons détalé sans même vérifier la pression des pneus ! Pression des pneus d'ailleurs... parlons-en... tous les 2 jours, l'assistance m'appelle pour me dire... rien du tout! Pour le moment, ils ne sont pas foutus de trouver une ville et un garage sur notre route qui a nos pneus! Mais ils m'ont dit qu'ils allaient rappeler pour faire le point 😄
Jef43 Posté(e) le 15 Août dernier Signaler Posté(e) le 15 Août dernier Pour moi ce sera poutine à l’effilé de porc marinée à la bière ! Ça a l’air trop bon !!! Sympa vos balades et découvertes d’animaux, c’est un chouette pays ! Par contre en gros les garages sont aussi mauvais que chez nous… y’a aucun équivalent d’Euromaster là bas qui pourraient vous dépanner ?
Administrateur Commandatore Posté(e) le 15 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 15 Août dernier Si, tu as Canadian Tires qui ressemble à nos enseignes classiques type Euromaster ou Autobacs, mais tu penses bien que je n'allais pas passer les journées à appeler en amont de notre trajet les magasins pour commander... D'une part, ça m'aurait pris du temps, mais d'autre part, c'est interdit par le contrat, j'avais donc le risque que la réparation ne soit pas remboursée. Maintenant si tu te places au niveau de l'assistance où tu as un PC, un téléphone et la puissance financière d'une assistance type Allianz , on peut imaginer facilement que tu puisses contacter les garages en aval de notre trajet même sans le connaître exactement et proposer à ton client que dans 1 jour ou 2, il s'arrête à tel endroit pour réparer (ce que j'avais bien dit que j'étais prêt à faire). Mais jamais ils n'ont été capables de faire ça... Ensuite si c'est vraiment compliqué de trouver une référence rare en province, ce que je peux comprendre, peut-être qu'on peut convenir d'une étape obligée et commander le pneu depuis Montréal où depuis n'importe quel entrepôt dans le pays ? Ça non plus, ils n'ont pas été capables de le faire 😁
Administrateur Commandatore Posté(e) le 15 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 15 Août dernier Un jour, en m'arrêtant dans un petit atelier, j'ai failli trouver moi-même, mais finalement le gars avait vendu le dernier la veille 😓
oscar32 Posté(e) le 15 Août dernier Signaler Posté(e) le 15 Août dernier Si j'ai bien compris, tu y étais en juillet ? On dirait que jusque là tu n'as pas eu du très beau temps.
Administrateur Commandatore Posté(e) le 15 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 15 Août dernier Oui, j'y étais en juillet. Le temps dans l'ensemble a été beau et chaud, mais il y a eu des orages et quelques jours couverts à pluvieux, mais jamais sur une journée entière. Si je devais faire des stats sur le mois, je dirais qu'il a fait beau les 3/4 du temps car je crois qu'il n'a pas plu sur les 2 dernières semaines/4.
Lodein Posté(e) le 16 Août dernier Signaler Posté(e) le 16 Août dernier Merci pour cette suite qui nous fait voyager avec vous C'est vraiment superbe Lodein
Administrateur Commandatore Posté(e) le 16 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 16 Août dernier J'essaie de continuer demain 😉
Administrateur Commandatore Posté(e) le 19 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 19 Août dernier Bon, vous l'avez vu, l'écriture n'est pas revenue aussi vite que prévu (week-end chargé parce que dernier week-end seul avant que la famille ne rentre de vacances), donc on s'y remet aujourd'hui : Jour 15 : Réveil tardif ce matin à Gaspé. Personne n'a envie de sortir de sa couette (c'est ça aussi les vacances) d'autant que dehors, il fait frais, il pleuviote et il ça souffle... Ce matin est consacré à la logistique, lessive, entretien du camion, change de devises... Rien de bien intéressant, mais cela permet de clôturer 24h de repos. C'est pour cette raison que nous sommes posés à l'Université de Gaspé car c'est dans la résidence étudiante que nous lavons notre linge 🙂 . Nous reprenons la route après déjeuner et le soleil n'a toujours pas Percé... Oui, parfois on fait des jeux de mots pas terribles, mais celui-là résume bien cette journée maussade car la pluie est sans interruption depuis le début d'après-midi et redouble au fil de notre descente vers Percé. Nous avons quitté Gaspé où le navigateur breton Jacques Cartier avait jeté l'ancre, découvrant et baptisant cette nouvelle terre "Canada" et filons le long de la côte qui commence doucement à changer d'allure. La côte se fait plus douce, la pierre plus ocre et malgré la pluie, les baies que nous apercevons depuis la route sont très jolies. Passage "obligé" et arrêt au Roché Percé , le temps d'une photo, mais il faut avouer qu'hormis l'arche restante, la ville de Percé n'a aucun intérêt. Je dis "L'arche restante", car Jacques Cartier a vu 3 arches à son arrivée dans le golfe et deux se sont déjà écroulées (la dernière en 1845). La pluie commence à se calmer et sur la route commence à poindre un soleil timide qui nous accompagnera jusqu'à notre point de chute de ce soir, à Chandler. Les jumelles, qui chaque jour nous demandent "quand est-ce qu'on se baigne??", prévoient d'aller gouter l'eau demain matin quand le soleil sera sorti...
Administrateur Commandatore Posté(e) le 19 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 19 Août dernier Jour 16 : Chose promise chose due, ce matin, mes jumelles et moi même allons nous baigner avant le petit dej (c'est ça aussi les vacances 🙂 ). Elle n'est clairement pas chaude, mais bon, en bon breton d'origine, on s'habitue ! Les ablutions terminées, nous reprenons la route ce matin, en direction de la Baie des Chaleurs, sur la côte Sud de la Gaspésie sous un beau soleil qui commence déjà à bien chauffer (ça change d'hier !). Comme nous avions commencé à le voir hier, la côte s'est adoucie, laissant place à des plages de sable ocre fin et des baies où pullulent les pensions et autres motels. L'image que l'on pouvait se faire du motel miteux de bord de route comme dans les films américains est quelque peu chamboulée par les motels coquets que nous croisons, avec vue sur la mer. Par-ci par-là, de belles maisons en tuiles de bois ou en lambris, avec leurs avant-toits arrondis typiques, couvrant une petite terrasse où trône un rocking-chair, surplombent la baie et se fondent dans les sapins. L'endroit rêvé pour couler des jours heureux. La route se poursuit avec, à gauche, la mer et à droite, très régulièrement, des cours d'eau et des lacs où sont disposées des tours d'observation des oiseaux. Encore une fois, le paysage est bucolique et donne envie de s'arrêter toutes les 4 secondes ! Mais ce matin, rien ne nous déconcentre de notre objectif qui n'est autre qu'une boulangerie réputée de Bonaventure où l'on fait de la baguette et des gros pains à la canneberge et au chocolat... Si on parle de baguette, vous l'aurez compris, c'est qu'on y trouve un peu de France. Et cela n'est pas dû au hasard car en 1760, c'est ici que les Acadiens ont été déportés. Si en France, la relation avec l'Angleterre n'est composée que de guerres et de paix depuis la nuit des temps, au Québec, cette relation tumultueuse a été exportée en Acadie : la colonie française initialement installée en baie de Fundy dans les années 1630 a changé de couleur un grand nombre de fois durant le siècle suivant, les anglais voulant prendre les territoires de la Nouvelle France car ceux-ci étaient devenus très productifs, notamment dans le commerce des peaux de bêtes avec les Micmacs. Après bon nombre de guerres, les anglais ont fini par épurer la région de toute présence française, traquant les Acadiens et en déportant les survivants à Bonaventure ou même en France (certains bateaux ayant coulé avant même de revoir l'Europe). Cet épisode est appelé le Grand Dérangement et c'est tout cela que nous avons découvert au musée acadien de la ville.
Administrateur Commandatore Posté(e) le 19 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 19 Août dernier Pratique pour se gourer sur les heures de fermeture des musées
Administrateur Commandatore Posté(e) le 19 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 19 Août dernier Alors que nos téléphones nous trompent en affichant 1h de plus, du fait de la proximité avec le Nouveau-Brunswick, nous faisons escale au Parc National de Miguasha pour découvrir le seul et unique spécimen complet, mis à jour ici même et qui se nomme : Elpistostege. C'est sur cette plage de la fameuse Baie des Chaleurs (*), qui a la particularité d'être bordée d'une falaise où les strates géologiques sont apparentes et remontent de l'eau (ou y plongent ?), qu'ont été trouvés les milliers de fossiles de poissons, d'invertébrés et de végétaux, dont une partie est exposée ici. Et donc parmi tous ces fossiles, en 2010, un Elpistostege entier a été découvert. Alors, oui, vous vous demandez cékoidon un Epilomachinchose? Hé bien c'est un poisson de l'époque du Dévonien, qui a donc environ 380 millions d'années, qui n'est connu jusqu'ici qu'au Québec dans ce secteur et qui a la particularité d'avoir dans ses petites nageoires, des os qui comportent des articulations et des segments, autrement dit un radius, des carpes et des phalanges! L'Elpistostege est donc le maillon entre les poissons et les tétrapodes que nous connaissons aujourd'hui, comme les grenouilles, les oiseaux et nous! Ça n'est pas parce que nous nous cultivons un peu aujourd'hui, que maman perd de vue son envie irrésistible de faire marcher 2 ados, 2 mini zouaves et un Papa qui cherche toujours des ours dans les sous-bois ! Et c'est ainsi, qu'après la visite, nous partons pour une petite boucle dans la forêt du Parc. Il faut l'avouer, nous espérions une promenade ponctuée d'informations sur les fossiles, avec en prime, de beaux points de vue sur la baie et au final, l'intérêt géologique de la balade était proche du zéro, les points de vue étaient rares et entre deux arbres, mais qu'importe, nous avons pris une bonne bouffée d'air frais avant de repartir vers notre point de chute du soir. (*) : "fameuse Baie des Chaleurs" car depuis environ 8 jours que nous évoquons ce nom comme point de passage de notre road trip, les jumelles sont surexcitées à l'idée d'y passer ! Devinez pourquoi ? Qui dit baie dit baignade et qui dit chaleurs... Bah dit chaleur !! Donc en résumé, cela fait 8 jours que les jumelles ne pensent qu'à prendre un bon bain chaud à la plage alors que l'eau ne doit pas excéder 16°C! 😁
Administrateur Commandatore Posté(e) le 19 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 19 Août dernier Nous voilà officiellement dans le Nouveau Brunswick, seule province du Canada où français et anglais sont les deux langues officielles. Pause ravitaillement au Walmart de Campbellton, où nous avons papoté avec Claude, le caissier d'un certain âge, qui était ravi de voir des français de France et qui nous a vanté la tranquillité de vivre ici (tant et si bien qu'il en a oublié de nous rendre la monnaie et qu'il a fallu appeler la chef pour rouvrir la caisse 🤭). Mais il a raison le bougre! Ça se sent cette tranquillité de vie, partout où l'on passe. Vous vous imaginez papoter à la caisse pendant 5min après avoir payé à Paris alors qu'il y a des clients derrière ? On aurait assez rapidement des remarques du type "Bon bah ça va oui? Y a du monde qui attend oh!". Si ce n'est pire... Ici, rien de tout ça, tout le monde est calme et serein. Et ne croyez pas que c'est parce que nous sommes à la campagne, qu'il n'y a pas un chat dans les magasins. Non, c'est partout pareil, les gens sont patients, respectueux et tout paraît baigner dans une simplicité et une bonhomie générale. Sur la route, personne ne fait le fou, les règles sont respectées. Dans les jardins sans clôture des pavillons, personne ne touche aux fauteuils qui sont disposés devant la mer, dans la rue les gens font des sourires quand vous les croisez et il ne faut pas grand chose pour qu'ils vous parlent. Bref, on ne peut dire que du bien de nos cousins d'en face et c'est bin reposant. Et comme dirait le garagiste où je suis passé gonfler mess pneus hier soir : "Enjoy ta vacances !" Le soleil se couche sur l'estuaire de la Ristigouche et il va falloir préparer le dîner !
Administrateur Phil36 Posté(e) le 19 Août dernier Administrateur Signaler Posté(e) le 19 Août dernier Dommage que vous n'ayez pas fait un tour à Saint Pierre et Miquelon.
Lodein Posté(e) le 19 Août dernier Signaler Posté(e) le 19 Août dernier Merci pour cette suite toujours superbe Lodein
oscar32 Posté(e) le 19 Août dernier Signaler Posté(e) le 19 Août dernier (modifié) Je suis un peu de ton avis, Gaspé et Percé ne nous ont pas laissé un souvenir inoubliable. En revanche on garde un excellent souvenir de la Baie des Chaleurs et notamment de Carleton-sur-Mer. Tu as choisi de partir vers le Nouveau-Brunswick, nous avions suivi la vallée de la Matapédia, certainement l'une des plus belles du Québec. Le Nouveau-Brunswick, une prochaine fois peut-être. Et tu as raison, les Québécois sont avenants, jamais pressés, toujours prêts à rendre service et la délinquance est anecdotique. Faut aller là-bas pour trouver des croisements avec quatre stops où tu passes dans l'ordre d'arrivée. Je n'ose pas imaginer la même chose en France. Modifié le 19 Août dernier par oscar32
Jef43 Posté(e) le 20 Août dernier Signaler Posté(e) le 20 Août dernier Pas de photo du chef en maillot de bain ? Ca a l’air chouette en tout cas !
Administrateur Commandatore Posté(e) le 20 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 20 Août dernier C'est le problème des voyages : il faut faire un choix! Autant dans certains pays, le choix de l'itinéraire est assez vite fait, autant au Quebec effectivement, beaucoup de chemins vaudraient la peine. St Pierre, effectivement, j'y serai bien allé mais ça nécessitait un détour assez long, pas évide,t à organiser facilement avec le camion et à un moment, tu dois peser tout face à l'intérêt d'y aller. Temps global / prix / intérêt. Raison pour laquelle également, on avait prévu initialement de faire une boucle au Nord, vers Saguenay, mais à cette époque, il fallait réserver le bateau 1 mois à l'avance pour passer d'une rive à l'autre ou refaire une boucle de 5 à 600km. Réserver le bateau, c'est quelque chose qui nous saoule parce que ça va à l'encontre de notre philosophie de vacances. Je ne suis pas capable de te dire que dans 1 mois, je serai à tel endroit à telle heure et j'ai pas envie de tout faire pour y être. On l'a vu depuis le début de cette histoire, le programme change selon que t'as un pneu crevé, qu'il pleut, que l'intérêt d'un truc n'est pas si grand que prévu ou l'inverse... Dans tous nos voyages il y a toujours un truc où le guide te parlait de 3h de visite et qu'en 1h, ça nous suffit et inversement. Là, on a flingué quasi une journée pour le pneu à changer et s'il devait être remplacé (je ne veux pas spolier la chute du running gag 🙂 ) ça prendrait aussi une demie journée à minima. Tout ça pour dire que oui, y a plein de choses qu'on aurait pu faire, mais à la différence de la Nouvelle Zélande où je regrette d'avoir fait certaines impasses, là, on sait qu'on y reviendra... +1 pour Carleton effectivement Oscar, ce secteur là est très agréable! Et oui, les carrefours à 4 stops en mode FiFo, c'est très rigolo et j'ai mis quelques jours avant de comprendre le principe 😄 Et non, le forum étant soumis à des règles strictes en matière de pudeur, vous n'aurez pas ma trombine en maillot 😄 De toute façon, c'est moi qui fait les photos alors ça limite la possibilité de me voir dessus! lol
Administrateur Commandatore Posté(e) le 20 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 20 Août dernier Jour 17 : Après un long relais ce matin à travers la forêt, nous voici de l'autre côté de la Baie des Chaleurs et le changement architectural est la première chose qui saute aux yeux : fini les toits courbés sur la partie basse, ici, les toits sont droits ou ou en double pente. Cela peut paraître un détail anodin, mais cela change sensiblement la perception du paysage.
Administrateur Commandatore Posté(e) le 20 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 20 Août dernier L'après midi, nous visitons un village acadien reconstitué sur la base des maisons typiques de la région au fil des âges. Au delà de l'aspect un peu artificiel, la visite est très pédagogique pour les petits et les grands et permet de comprendre les changements liés au confort dans les maisons (par exemple, à l'origine, tout le monde dormait sur des paillasses au sol sauf les plus âgés de la maison qui avaient un lit), de connaître les métiers de l'époque qui pouvaient nécessiter parfois tous les villageois (renforçant la notion de colonie et de communauté) et les habitudes de troc dans la plupart des commerces, à une époque où l'argent était assez peu répandu (sauf au bar où l'on paie comptant l'alcool d'importation). Le magasin général était d'ailleurs l'endroit le plus propice au troc, chaque bateau troquant sa vaisselle, ses étoffes, chaussures etc. contre des produits locaux, permettant ainsi aux acadiens de bénéficier de nombreux produits venus d'Europe. Les enfants s'essaient au port des sabots et compte lancer une nouvelle mode au retour à Paris 😁, puis elles retournent sur les bancs de l'école pour apprendre à jaser comme les Québécois et nous voilà repartis pour Caraquet.
Administrateur Commandatore Posté(e) le 20 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 20 Août dernier Ce soir, nous dormons au port de Caraquet. Les restaurants à 2min du camion n'ont pas bien loin à faire pour se fournir en homard et nous faire des guédilles, pour notre plus grand plaisir ! Je n'aurais jamais imaginé bouffer du homard à caque repas 😄 mais je commence à y prendre goût! Petite ballade digestive au port et alentours pendant que le soleil se couche, mais j'avoue qu'avec tout ce qu'on a marché et piétiné au village acadien, on commence à saturer un peu Donc à 21h (un comble pour moi qui me couche toujours à pas d'heure), tout le monde est au camion, prêt à aller se poser! Petite aparté sur les plaques d'immatriculation puisque ici aussi, comme souvent avec les anglais, on sait s'amuser avec les plaques! J'ai croisé une "KETCHUP" et autres âneries mais j'ai bien aimé celle-ci
oscar32 Posté(e) le 20 Août dernier Signaler Posté(e) le 20 Août dernier il y a 13 minutes, Commandatore a dit : C'est le problème des voyages : il faut faire un choix ! Hélas ! 😒 Tes photos du Nouveau-Brunswick sont superbes, celle du tableau de l'école une vraie pépite.
Administrateur Commandatore Posté(e) le 20 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 20 Août dernier Jour 18 : Nous tentons d'échapper à une petite pluie qui est revenue ce matin à Caraquet, en descendant une bonne centaine de kilomètres plus bas à Miramichi, à l'estuaire du fleuve homonyme. La pause méridienne ici n'est pas totalement due au hasard : depuis ce matin le frigo pisse de l'eau... Et il nous faut trouver quelqu'un qui puisse recharger en gaz. Et c'est pas tout le monde qui peut le faire car avec une carte que nous avons, nous voyons qu'il n'y a personne d'autre à moins de 100km alentours... J'en profite encore pour une aparté : on va me dire que c'est pas grave de ne pas avoir de gaz, il suffit de basculer le frigo sur l’électricité et basta, tes surgelés sont sauvés! Si c'est envisageable avec les CC en Europe, là-bas, c'est pas possible car la batterie de la partie habitable n'est pas dimensionnée pour tenir plus de 2h, voire 3 grand max. Ça j'ai fini par le comprendre à la fin, quand j'ai rendu le camion et que j'ai discuté avec le patron pour lui dire que possiblement la batterie ne rechargeait plus terriblement. Ici quand on a un camion, on ne fait pas le manouche comme nous à dormir n'importe où ! On va au camping et on se branche à l’électricité! Une autre vision de la liberté... Plus tôt, nous avions dit que français et anglais étaient les deux langues officielles du Nouveau Brunswick ... Force est de constater que tous les gens à qui nous parlons ici ne parlent pas un mot de français ! Ils ne font d'ailleurs aucun effort pour que leur anglais soit compréhensible et je suis parfois obligé de m'excuser et faire répéter 3 fois... et 3 fois je ne comprends rien 😄 Preuve que l'anglais ici est majoritaire, la nef de la basilique St Michel que nous visitons est même flanquée de drapeaux irlandais et l'immense trèfle vert peint sur un château d'eau semblent nous indiquer que nous ne sommes plus vraiment en territoire francophone... Et dernier indice que les enfants m'ont fait remarquer : les panneaux, les écriteaux. Avant (dans les 50 premiers kilomètres après le passage au Nouveau Brunswick) ils étaient écrits en français et en dessous, en anglais. Maintenant, ils sont rédigés en anglais et sous-titrés parfois en français...
Administrateur Commandatore Posté(e) le 20 Août dernier Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 20 Août dernier il y a 13 minutes, oscar32 a dit : Hélas ! 😒 Tes photos du Nouveau-Brunswick sont superbes, celle du tableau de l'école une vraie pépite. Faut arrêter les compliments, je vais finir par le croire 😄 Puisqu'on parle du tableau, il faut savoir qu'à cette époque les petits écoliers d'Acadie sont, comme souvent avec les régions enclavées, apprennent l'anglais à l'école publique. Mais la maitresse leur apprend le français en cachette et efface certaines parties du tableau en vitesse dès qu'elle voit approcher un inspecteur par la fenêtre 🙂 Ça fait sourire mais cette atmosphère ayant mené au Grand Dérangement fait prendre conscience que la population francophone a été véritablement chassée, voire maltraitée, voire pire, pour faire taire une bonne fois pour toutes ces maudits français!
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