Administrateur Commandatore Posté(e) le 11 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 11 Juillet 2017 Ah ça va! C'est un petit rattrapage!
Administrateur Commandatore Posté(e) le 11 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 11 Juillet 2017 Nous redescendons vers la Place d'Armes avec l'espoir de pouvoir enfin visiter la Cathédrale et l'Eglise de la Compagnie de Jésus, vu qu'hier, c'était fermé pour cause de processions. On va commencer par la Cathédrale qui inspire une peintre Qui, elle-même, inspire mes filles Bon, la Cathédrale est ouverte, c'est déjà une bonne nouvelle On entre par une chapelle latérale très jolie puis on passe au cœur de la Cathédrale. L'intérieur est immense et superbe et vous apercevez ici l'autel en argent Pour ma part, j'ai arrêté de faire des photos après celle-ci... Et pour cause, j'ai un garde qui est venu me demander si je savais lire et si j'avais vu les panneaux... Il n'avait pas l'air content. Alors, en échange, je vous mets des photos trouvées sur internet Je peux vous assurer que pas une photo volée ne peut vous retranscrire la grandeur et la beauté des lieux! Nous ressortons pour aller voir l'autre église de la place Notre objectif : Clairement plus petite, l'Eglise de la Compagnie de Jésus n'en est pas moins belle, notamment grâce à ce fronton très travaillé. Petite vue sur les hauteurs de la ville depuis la place : les antennes y pullulent Quelques vues de la place : Les enfants sont endimanchés aujourd'hui Allez, filons vers l'Eglise Idem ici, interdiction d'immortaliser l'instant, si ce n'est sur le clocher. Bah on va commencer par ça alors! lol La vue est belle depuis l'une des 2 terrasses Je profite d'une faille dans l'escalier pour vous montrer l'intérieur de l'eglise La visite se termine, un dernier coup d’œil au fronton de la chapelle attenante Vue sur les hauteurs de la ville, de l'autre côté de celle vue plus haut Pour finir la journée, nous allons partir explorer le Quartier St Blas et un peu plus loin, lieu où l'on trouve beaucoup moins de touristes, voire plus un seul (normal, ça grimpe et on arrive dans des quartiers plus pauvres!). Pour y aller, on repasse pour la 3ème ou 4ème fois devant l'Eglise du quartier des palaces On va grimper, mais ça sera au prochain épisode
Administrateur Commandatore Posté(e) le 11 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 11 Juillet 2017 Après une journée entière de marche, il faut trouver des subterfuges pour faire grimper les filles, mais ça va, elles gardent le sourire ! Une fois encore on repasse par des endroits connus, mais les re-découvrir sous le soleil n'est pas désagréable... La Cox n'a pas bougé depuis hier! Ce quartier est vraiment typique et rares sont les touristes qui y passent. C'est dommage car je le trouve des plus agréables A partir de cette limite, les touristes sont absents, on entre dans le Cusco authentique, celui où le touriste se voit à 300m à la ronde. Ça me rappelle les hauteurs de Valparaiso au Chili... le sentiment d'insécurité en moins. J'allais dire qu'il n'y a pas âme qui vive ici... mais si! Il y a un chien! Et nous arrivons sur le marché le plus roots de toute la ville : le marché St Blaise Si vous voulez acheter pas cher, c'est ici qu'il faut venir! Le marché est à peine marqué sur les cartes et je peux vous dire qu'on a été l'attraction de cette fin de journée. Moi, ce qui me faisait marrer, c'était ce réparateur C'est tellement un bon résumé de ce que peuvent être les commerces là-bas : 3 bouts de ficelle, un trombone et un vieux poste cathodique et on répare tout et n'importe quoi! Le genre de commerce qui a disparu depuis 50 ans de nos contrées de consommation jetable! Allez, entrons sous les halles : On achète de quoi nourrir nos deux monstres et on repart en quête de notre géo-cache située bien plus haut encore... Nous arrivons au bout de Jardines del Inca pour l'ultime objectif de la journée C'est pas le rocher d'Acapulco mais on s'en contentera lol C'est paisible ici ...mais les environs s'animent car les gens rentrent à la maison, c'est l'heure où le quartier résidentiel et modeste se remplit. Pour nous, c'est l'heure de rentrer et nous entamons donc la descente jusqu'à l'hotel Dommage que vous n'ayez pas les odeurs avec les photos car entre les eucalyptus, les fleurs et les fruits, c'est un festival! Ici, un manguier Je trouve sublimes ces maisons pourtant dans des états lamentables parfois Retour à Saint Blaise Dans le sens de la descente, ça file plus vite et nous voilà déjà à 2 pas de la Plaza de Armas Comme chaque soir, le ciel s'obscurcit. Mais il en faut plus pour déloger les enfants qui jouent sur le trottoir Allez, hasta Luego plaza de armas! En chemin vers Nueva Alta, un policier passe son service à papoter avec des chicas, délaissant sa monture et sa mission Tandis que non loin de là un fourgon plus que blindé illustre qu'ici, on ne rigole pas avec la sécurité! Dans la série des magasins qui n'existent plus chez nous : l’imprimeur et ses rouleaux La journée s'achève alors que les mamas vont récupérer leurs progénitures juste en face de notre hôtel Ce soir, dîner et repos avant d'attaquer la Vallée Sacrée des Incas demain matin!
Oliv'BZH Posté(e) le 12 Juillet 2017 Signaler Posté(e) le 12 Juillet 2017 C'est vraiment chouette d'aller dans les endroits délaissés par les touristes, il n'y a rien de mieux... un vrai sentiment de découverte!
Administrateur Commandatore Posté(e) le 12 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 12 Juillet 2017 Jour 13 : Destination finale aujourd'hui : Ollantaytambo. Mais pour y aller, on va se balader dans la vallée sacrée grâce à un bus qu'on va lâcher au milieu de l'excursion. On quitte Cuzco (mais on y reviendra dans quelques jours) au petit matin La première chose à faire est de donner à boire à notre monture. Amusant ces pubs pour du vin dans une station service... ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu ça chez nous! Très vite, on sort de la ville et on tombe dans des forêts d'eucalyptus La campagne défile sous nos yeux encore embrumés J'en profite pour shooter toutes ces "affiches" électorales peintes sur tous les murs disponibles J'adore ce panneau pour les Tuk tuk Nous arrivons à Cachimayo, en plein territoire Quechua. Visiblement, il est tôt, car il n'y a personne nul part et on sent que rien n'est prêt. Nous grimpons pour accéder à la visite Après quelques minutes de marche, nous découvrons un site très sympathique, encore dans la brume qui se lève. je vous laisse admirer On a même pris de court les marchands du temple qui n'ont pas encore déballé leurs marchandises! Pour finir cette petite promenade matinale, je vais vous montrer le pouvoir des Quechuas capables de transformer des hommes en chien! Vous ne me croyez pas?? Bah regardez vous meme! Et dans la seconde suivante Étonnant, non?
Anémone Posté(e) le 13 Juillet 2017 Signaler Posté(e) le 13 Juillet 2017 Je viens de découvrir la rubrique Voyages. Super idée, et très inattendue sur un forum Alfa en plus ! Merci de nous laisser voir tout ça, avec d'aussi jolies photos. Il y en a qui sont très modifié ou je me trompe ? Les couleurs sont très différentes parfois entre 2 photos qui se suivent.
titilem Posté(e) le 13 Juillet 2017 Signaler Posté(e) le 13 Juillet 2017 C'est ce qui fait le charme de ce forum par rapport à d'autres forum auto. Nous sommes une vraie communauté, et nous partageons bien au delà de ce qui nous rassemble - les Alfa
Administrateur Commandatore Posté(e) le 13 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 13 Juillet 2017 Il y a 5 heures, Anémone a dit : Il y en a qui sont très modifié ou je me trompe ? Les couleurs sont très différentes parfois entre 2 photos qui se suivent. Effectivement, certaines sont retouchées en HDR afin de contrer le fait que luminosité là-bas noie les photos, ou à l'inverse, pour récupérer du contraste lors de période de basse lumière
Administrateur Commandatore Posté(e) le 13 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 13 Juillet 2017 Dans le même village, nous partons visiter une boutique qui va nous expliquer les techniques de tissage et de teintage de la laine. Mais on commence d'abord par dire bonjour à tout le monde, notamment aux Cuy (prononcez... heu... vous savez, comme les 2 balloches des garçons...). Je ne sais pas s'ils ont prévu de les manger ceux-là, mais en tout cas, ils font le bonheur des enfants. Nous, on nous a servi un maté et on écoute une jeune fille nous parler de sa laine. Au premier abord, on ne dirait pas, mais cette fille a un charme dingue et notamment un sourire ravageur! Je l'écoute donc avec assiduité (pour une fois). Alors, elle raconte quoi la dame? Bah elle nous explique comment on passe en quelques minutes d'une laine crapoteuse fraîchement récoltée à une laine quasi immaculée en la frottant avec un peu de savon, de l'eau et une plante magique. Résultat surprenant avec démonstration en live! En suite elle nous explique le passage de la laine au fil, mais ça, c'est comme chez nous. Mais ensuite, elle nous montre que toutes les teintes utilisées sur les habits, ne sont que des teintes naturelles. Et elle nous le montre. C'est assez hallucinant d'en revenir aux fondamentaux, aux pigments naturels, nous qui sommes tant habitués aux colorants. Le clou du spectacle, c'est quand elle se met du rouge à lèvre en écrasant des cochenilles... Sur le coup, ça coupe un peu l'envie de l'embrasser mais finalement, on se dit que ça ne peut pas être aussi dégueu que de lécher du Gemey!? Pendant que les enfants finissent de martyriser ces pauvres cuy qui pensaient passer une matinée peinarde... Je découvre cette déco à base de boules de laine... C'est en rentrant à Paris, que je me suis rendu compte que c'était la mode partout, dans les magasins! Dommage, les couleurs ne me plaisaient pas, sinon, j'aurais bien craqué pour un chapelet pour quelques soles. Avant de reprendre la route, les enfants finissent d'emmer... un pauvre chien, qui lui non plus, n'avait rien demandé. Ensuite, mes filles s'occuperont du petit péruvien aussi... Puisque les jumelles ne sont pas là, elles se reportent sur tout ce qui bouge! lol On dit hasta la vista à tout le monde et on repart de Chinchero. et hop! Un peu de propagande (ça faisait longtemps!) Ça bosse dur... Nous nous écartons de la grande route... Et nous voilà à Moray. Situé à 3500m d'altitude, Moray est un centre de recherche agricole inca. Oui, vous avez bien lu : de recherche agricole. Le premier qui me dit "bah c'est un amphi! C'est pas un centre de recherches", il prend une baffe! En fait, fans de cultures en terrasses, les incas ont inventé ce site où les cultures sont faites en terrasses concentriques, chacune d'entre elle créant un microclimat spécifique.Plus on est au centre, plus la température est haute. Cela permettait de faire des recherches sur les rendements, voire d'acclimater des plantes venues d'ailleurs. Les murs contiennent un système d'irrigation et si vous regardez bien, vous verrez des pierres dépasser. Non pas que les tailleurs de pierre se sont mis parfois en grève, mais juste qu'ils ont pensé à faire des marches pour passer d'un étage à l'autre! Le rectangle que vous voyez n'est pas un terrain de de volley, mais tout simplement les fondations de la maison du paysan, aux premières loges. Le site comporte plusieurs zones de test, prolongeant la promenade pendant une petite heure. Ca sent bon ici! Un petit dernier avant de repartir? Si jamais un jour vous allez par là, prenez une voiture puissante, parce qu'il y a des routes... hummmm je rêvais de prendre le volant!
titilem Posté(e) le 13 Juillet 2017 Signaler Posté(e) le 13 Juillet 2017 Tu es certain que ce n'est pas un amphi ?
Administrateur Commandatore Posté(e) le 14 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 14 Juillet 2017 Allez, on repart direction les salineras de Maras. Un peu de paysages au passage (notez que les paysages sont assez différents en quelques kilomètres, non? Le trajet est court, on est déjà au village Petite explication des différents types de sel fabriqués ici, notamment le sel rose que j'ai acheté Ah! Je ne vous ai pas dit, mais notre guide, c'est Jean Marie Bigard... Alors tu vois le gars, y fait du sel le gars! Les salineras sont un peu plus loin, alors on reprend la route. Enfin quand on dit "la route" c'est vite dit! Le chemin quoi... Et voilà le site : Le sel rose provient de cette terre qui a tendance à être rouge. Là, c'est flagrant! Sur la route au dessus, les cars ont du mal à se croiser Et pour nous, il est temps de repartir, pour aller déjeuner. Ici, il fait tellement humide que les herbes poussent sur les fils électriques Et puis nous arrivons dans un petit village, non loin d'Urumbaya, pour déjeuner dans un resto self comme nous avions vu la semaine passée. L'occasion pour nous de gouter de drôles de choses... Pas mauvais, mais étrange! lol
Lodein Posté(e) le 14 Juillet 2017 Signaler Posté(e) le 14 Juillet 2017 Encore merci pour ce récit passionnant Je le répète, mais on ressent bien les choses à travers ton récit et tes photos Lodein
Administrateur Commandatore Posté(e) le 15 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 15 Juillet 2017 Merci @Lodein et aux autres pour vos avis et encouragements, ça fait plaisir car même si je prends goût à vous trier les photos et vous faire revivre le fil du périple, faut avouer que ça prend un temps fou pour un post lu en 2min!
Administrateur Commandatore Posté(e) le 16 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 16 Juillet 2017 Nous prenons la route après le déjeuner en compagnie de Jean-Marie Bigard et du groupe qui nous accompagne depuis ce matin pour la dernière étape de la journée : Ollantaytambo. Ce sera au terme de cette dernière visite pour nous que nous les abandonnerons pour dormir sur place et les laisser finir leur tour. La route que nous empruntons suit le lit de la rivière Urumbamba Le chemin de fer suit la route et la rivière Pour qui on vote la prochaine fois? A l'approche de la ville, la montagne se dresse Nous y voilà! Ollantaytambo est un site superbe dont les recherches montrent l'existence d'un peuplement humain aux environs de 400 avant JC... Le site est composé de terrasses donnant sur la vallée et en face, perché à flanc de montagne, une construction qui devait être le vide grenier des incas. Les constructions ici frisent la perfection en matière d'ajustement des pierres taillées et la légende dit que de ce site, part un souterrain qui file jusqu'à Cusco... Les terrasses que nous montons difficilement : Les fortifications atteignent ici jusqu'à 12m (!) d'épaisseur pour résister aux séismes... Je vous laisse admirer le travail On distingue en bas, les habitations du village originel dont les toits étaient en chaume Petit coup d'oeil sur les pierres ajustées... C'est un truc de malade! Même le temple du soleil n'est pas aussi bien taillée, et en plus, il l'est dans une pierre 10 fois moins dure qu'ici! Les niches juste au-dessus ont une acoustique dantesque : le moindre son que vous faites, tête dans la niche, résonne étonnamment! Le vide grenier en face : Puis nous arrivons au sommet où trônent des vestiges de la muraille Nous poursuivons le chemin On a une belle vue, non? Nous traversons l'ancien village, dans ses maisons les plus hautes Nous entamons la descente Ça fait haut quand même!! Nous voilà revenu au niveau des vaches... enfin... des lamas! Les Incas étaient assez doués pour détourner les cours d'eau : celui ci termine dans cette fontaine derbnière vue avant de sortir C'est juste splendide avec ce soleil déclinant et ces nuages vaporeux qui envahissent la vallée!
Lodein Posté(e) le 17 Juillet 2017 Signaler Posté(e) le 17 Juillet 2017 C'est effectivement un superbe site. Les pierres sont scellées entres elles avec du mortier ou autre ou bien juste posées ? Dans tous les cas ce sont de très grands constructeurs Lodein
Administrateur Commandatore Posté(e) le 17 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 17 Juillet 2017 Les pierres taillées des murs imposants (des murs de sites sacrés, pas ceux des maisons) ne sont pas jointés. Ils ont un ajustement parfait, au millimètre, qui force le respect, surtout lorsque l'on voit leurs formes, leurs angles.
Administrateur Commandatore Posté(e) le 18 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 18 Juillet 2017 Nous ressortons du site par le marché aux souvenirs qui prend toute la place située juste à l'entrée. Les cars s’enchaînent à viennent récupérer les grappes de touristes, frôlant les étals et les passants, sous les yeux attentifs de la police. Nous, nous remercions le guide et reprenons notre liberté. Il va falloir trouver une chambre dans cette ville qui, en plus d'être un site archéologique, n'est autre que l'antichambre du Machu Picchu. Donc, fatalement, il y a du monde. Nous flânons sur le chemin du retour, passant devant des églises, des scènes de vie qui semblent se moquer de toute l'agitation touristique Nous arrivons sur la place du village où nous allons chercher l'emplacement de la gare en passant à l'office de tourisme. De drôles de choses restreignent l'accès de l'office de tourisme Comme il est l'heure de gouter et que nous sommes à 2 pas du marché, nous allons y chercher notre bonheur Je serai capable de me faire un fromage, là, maintenant, à 17h! Miam! Il y a une animation de dingue ici et les grillades emplissent déjà l'air environnant de leurs odeurs alléchantes... En fait, le marché, caché à quelques centaines de mètres de la place d'arme est excentré, comme relégué au second plan, comme s'il ne fallait pas le montrer aux yeux des touristes. Et finalement, on a la sensation que le dicton "pour vivre heureux, vivons cachés" prend tout son sens. Le marché est également le lieu de départ des bus locaux, d'où cette animation et tout ces repas préparés car certains doivent partir pour plusieurs heures de trajet et ce sera certainement leur dîner. Une fois encore, on sent un peu de sympathie (ou de l'amusement) de la part de certains marchands de voir des touristes (nous) s’intéresser à la vie "normale" et oser manger autre chose que des Magnums et du Coca! Mais la sensation que j'ai, c'est que personne ne nous voit vraiment, on est comme mêlés à une foule indifférente, axée surtout sur le départ des bus, sur le business qui tourne autour de ces départs. Nous continuons en passant devant un stade où les djeunes se massent De retour sur la place d'armes, la messe bat son plein Nous, on file essayer de trouver une piaule pour la nuit. Un peu à l'écart du tumulte, nous trouvons deux chambres dans un hôtel qui ressemble à une grande maison familiale. Tenue par une femme qui ne parle pas autre chose que du quechua, son fils nous sauve en parlant un anglais parfait. On va être peinards ici En plus, les filles sont heureuses, il y a une famille de Cuy Bientôt 18h, nous optons pour un bon apéro sur le balcon branlant d'un bar donnant sur la place. De là, je vais pouvoir shooter quelques scènes de la vie quotidienne, en attendant que le soleil ne disparaisse derrière les montagnes Les touristes ont presque tous disparu et la vie normale reprend timidement son cours. Ici, on fait du tuning sur les meules! C'est pour toi @moon C'est la sortie de la Messe La Police veille toujours... Encore un arbuste typique du Pérou Les nuages prennent doucement la place du soleil, le spectacle est superbe... Quelques bus locaux s'aventurent sur la grande place et prennent les derniers retardataires Moi j'en profite pour faire une galerie de portraits On sent bien que les anciens s'habillent toujours de façon très traditionnelle et que les jeunes commencent à prendre des libertés en mêlant les habits "modernes". Le vent se lève et balaie doucement la chaleur de cette fin de journée, faisant flotter les couleurs du pays Moi je reprends mon shooting de paparazzi Cette fois, le soleil envoie ses derniers rayons C'est amusant, la place se vide d'un coup Mes femmes rentrent à l'hotel et moi je reprends la route pour flâner dans les ruelles et chercher les rives de la rivière Quel que soit l'endroit où l'on est - ici, à l'écart du centre ville - les terrasses sont omniprésentes En rentrant, je passe par le marché aux souvenirs qui ferme. L'heure parfaite pour aller négocier une statue inca en pierre... :) Nous ressortirons à la nuit tombée pour aller diner Diner au au dernier étage d'un boui-boui, dont l'escalier branlant manque de s'effondrer à chaque pas, mais depuis lequel, seuls à table (!), on a une vue imprenable sur le village Demain, on s'attaque à une des 7 Merveilles du Monde...
Oliv'BZH Posté(e) le 18 Juillet 2017 Signaler Posté(e) le 18 Juillet 2017 Superbes suites, vraiment merci pour le partage de ce beau récit de voyage L'aventure continue demain, et semble d'ores et déjà prometteuse ...
Administrateur Commandatore Posté(e) le 19 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 19 Juillet 2017 Oui mais elle n'est pas encore prête...
Administrateur Commandatore Posté(e) le 21 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 21 Juillet 2017 Jour 14 : Le jour se lève sur Ollantaytambo. Je dis bien le jour, pas le soleil! Après plus de 2000km sur les routes et sur l'eau, nous allons inaugurer un nouveau mode de transport ce matin : le train. Objectif Aguas Calientes, la ville au pied du Machu Picchu. Le train va suivre le Rio à travers les montagnes car la route ne passe pas par le Machu Picchu et le contourne soigneusement. Direction la gare à fond les ballons A cet instant, je vous avoue que l'excitation est à son comble. La préparation pour l’ascension du Machu Picchu nécessite une sorte de rituel un peu contraignant puisqu'il faut réserver ses billets de train très longtemps à l'avance (hé oui, ils sont quasi tous blindés, même à prix d'or), ensuite il faut aller à Aguas et choisir son moment et son mode de montée (et accessoirement faire la queue aussi). Depuis qu'on est partis, on ne pense qu'à ça. Non pas que tout ce que l'on a fait avant passe au second plan, mais c'est un peu THE objectif final du voyage. Et en gros, il se mérite. Certains touristes, pour ne pas dire la majorité, choisissent le Machu Picchu comme première étape après Lima. Nous, on a fait l'inverse, on termine par ça. La raison la plus évidente c'est l’adaptation à l'altitude puisqu'on va monter à 2438m (Aguas Calientes est à 2000m). Et puis, faut bien avouer que ça fait un bon but sur le voyage, que de finir en bouquet final, non? Mais on en est pas là puisqu'on arrive à la gare. On enjambe un petit torrent qui alimente le Rio Urubamba Et nous voici devant un des trains les plus célèbres du monde... Plus jeune, j'avais vu une émission qui parlait de cette gare et de ces trains... Je vous dis ça, ça doit avoir 20 ans... Et puis, il y a quelques années, "des trains pas comme les autres" avaient consacré un épisode ici... Depuis ce temps, ça me travaillait et c'était un de mes rêves que de venir. Bah on y est!! La montée à bord est très réglementée, très vérifiée Les trains s’enchaînent ici, les uns après les autres et les différentes compagnies se succèdent. Le notre, c'est celui-là : Je vous invite à monter...? Dépêchez-vous car le train suivant est en cours de positionnement Allez vite, pas question de le rater!! Hola! Buenos dias! Clairement, la mauvaise nouvelle du jour : c'est le temps merdouilleux... Ça n'arrange pas nos affaires car d'une part, ça veut dire que la montée peut être dangereuse mais aussi et surtout que les photos vont être nazes car le Machu Picchu est souvent sous les nuages... En attendant, on va prendre un petit dej... un petit dej dans le Machu Picchu Train... c'est pas énorme ça? Le train serpente le long du Rio et traverse quelques rares zones habitées Mais la majeure partie du trajet se fait en pleine nature. Et le coup d’œil est splendide, même avec ce temps médiocre Il y a un sacré courant et un sacré débit dans ce rio qui s'alimente de toutes les montagnes avoisinantes. Au fil de notre avancée, le paysage devient de plus en plus luxuriant et on aperçoit de plus en plus de plantes sans terre qui se fixent aux branches, signe d'une humidité ambiante importante. Alors oui, c'est humide, mais la végétation envrionnante nous montre aussi qu'il doit faire chaud aussi parfois Le train s'arrête à plusieurs endroits, et pour cause : on est sur une voie unique! Et les trains circulent dans les 2 sens! A certains endroits, il y a donc des zones de stockage pour que l'on se croise. L'avantage, c'est que ça fait voir du monde :) Le train marque l'arrêt peu avant Aguas, à Hidrolectrica, qui porte son nom puisque c'est un barrage! Allez, derniers kilomètres, derniers virages dans cette vallée encaissée Alors, pour ceux qui me liraient et qui auraient envie de venir au Machu Picchu, si vous avez de bonnes jambes, il faut savoir que ce trajet en train peut être fait à pied également, par le chemin inca. Le train s'arrête. On y est, ça y est! Le mauvais temps tempère mon ardeur et nous fait découvrir Aguas Calientes (qui n'a rien de beau et rien d’intéressant, soit dit en passant) sous la pluie et les capuches... La sortie de la gare surplombe le rio et la vallée (et la file d'attente pour les bus!). Ah! Il y a quand même des gens bien ici! lol Bon, pas d'erreur, on est bien au bon endroit! Quand on arrive, il y a une queue monstrueuse pour prendre les bus qui montent au Machu Picchu, vous l'avez vu 4 photos au-dessus : la file d'attente remplit grosso modo la moitié de la longueur du village... J'aime autant vous dire que, moi qui n'aime pas la foule, ça m'a refroidit! Alors, je ne vous ai pas tout dit sur la préparation de la montée : c'est un vrai casse-tête car en fait, tout est conditionné par les billets que vous allez prendre sur le site (si vous les prenez à l'avance pour éviter la queue à l'entrée (celle que vous voyez aux bus en gros...). Les billets que l'on prend pour le site réservent l'entrée sur un créneau horaire. Donc qui dit horaire sur le site, dit horaire pour le bus, dit horaire pour le train... vous voyez l’enchaînement? Pas question d'arriver à la one again et prendre le premier train, le premier bus qui vous tombe sous la main... pas question non plus d'arriver et se dire, je reste là, à Aguas, et je monterai quand le temps sera beau... non, puisqu'il aura fallu réserver les billets (et que c'est rempli quasi une semaine à l'avance!). Nous, notre marge de manœuvre, c'est cet après-midi. Mais il est super tôt et Aguas n'est rien d'autre qu'un piège à touristes. On fait le pari de prendre un bus vers 11h00-11h30, d'arriver bien plus tôt que nos billets le permettent, afin d'une part, d’espérer que les touristes iront manger à cette heure là et qu'une fois en haut, on tentera de rentrer et manger nos sandwichs sur le site (ce qui est formellement interdit). En attendant, on se trouve une chambre nos loin de la gare (pas évident de trouver mais c'est l'heure du cassé-croisé), on pose nos affaires et on repart en balade. Clairement, la ville existe grâce au Machu Picchu et au rythme des trains qui déversent leurs touristes. Train qui coupe la ville en deux et autour duquel la vie s'organise Les parois de la montagne paraissent très proche, rendant un peu oppressante la sensation que l'on a dans cette ville. La roche est truffée de petites plantes sans eau qui se sont accrochées dans les anfractuosités, ça donne de la couleur à la roche Nous allons faire un tour au tout petit marché, mais celui-ci est assez peu intéressant, les tarifs étant de vrais tarifs parisiens! On y prend quand même des bananes pour cet après-midi, histoire d'avoir le dessert et le goûter! On a beau être loin de la mer, le stand poissons est bien achalandé! Je peux vous dire que ce que préparait la mama sentait admirablement bon... La pluie redoublant, on va se réfugier au café histoire de prendre des forces, passer des mails... et prier pour que le temps change car là, on se dirige vers un fiasco complet...!
titilem Posté(e) le 21 Juillet 2017 Signaler Posté(e) le 21 Juillet 2017 Hummm autant en France, ai horreur du train, le moyen de transport que je déteste et évite à tous prix, autant, lors de mes congés, notamment à l'étranger, apprécie ce mode de transport, notamment sur ce genre de ligne atypique ....
Oliv'BZH Posté(e) le 21 Juillet 2017 Signaler Posté(e) le 21 Juillet 2017 Quoi? Tu oses nous laisser un tel suspens pour le Macchu Picchu?! Tu es inhumain Vraiment très belle suite, et c'est une sacrée expédition. Perso, je le ferai comme vous, il faut se laisser un but pour le voyage, et le finir ainsi est la meilleure des façons
titilem Posté(e) le 21 Juillet 2017 Signaler Posté(e) le 21 Juillet 2017 Et toi tu en es où de te reportage sur la Norvège et Le Mans
Oliv'BZH Posté(e) le 21 Juillet 2017 Signaler Posté(e) le 21 Juillet 2017 Il faut que je termine le tri de Norvège.. j'ai été bien occupé depuis la mi-juin.
Administrateur Commandatore Posté(e) le 21 Juillet 2017 Auteur Administrateur Signaler Posté(e) le 21 Juillet 2017 Puisque vous m'êtes bien sympathiques, je vous livre une partie de la suite... La suite, c'est qu'on profite d'une accalmie dans la file d'attente des bus vers 11h pour s'y insérer et 20min plus tard, nous voici à bord du petit bus qui va nous affranchir de quelques heures de marche escarpée... La route est rincée par la pluie... A la traversée du rio Urubamba, on trouve déjà des touristes harassés sur le bord de la route... Courage parce que vous n'avez fait qu'un quart du chemin... et le plus facile encore! Commence alors la grimpette vers le ciel... je sais, c'est bête comme formule, mais je vous assure que c'est l'impression qu'on peut avoir lorsque la petite route en lacets, au bord du ravin à pic, n'offre aux passagers comme vue, que le ciel et les cimes des sommets avoisinants! Je peux vous avouer que le chauffeur du bus m'a impressionné par sa dextérité (et je sais de quoi je parle lol) pour arriver au sommet, avec une allure soutenue, en croisant les bus descendants avec quelques marches arrières précises... bravo! Et nous voilà au pied du site... bondé... sous la pluie battante... Pffffffffff! C'est mal engagé... Je propose de rentrer et de se planquer pour manger à l'abri. On passe les barrières de péage, on papote avec le gardien qui scrute nos passeports et la discussion s'engage sur la nationalité, sur le nombre d'enfants... ça l'amuse beaucoup que j'ai 4 filles... lui qui a 4 gars! lol Après 5 bonnes minutes, je finis par lui demander si on peut manger nos sandwichs en lui montrant qu'on aura aucun détritus puisqu'on les a fabriqués avec ce qu'on a acheté au marché, donc à part un sac plastique pour les transporter et du sopalin qui restera dans le sac, aucun risque d'avoir une saloperie qui s'envole sur le site... Je ne sais pas si je me fais des idées mais j'ai l'impression que quand il voit les pains caractéristiques du marché et le fromage typique du coin, il se dit qu"on est pas des mauvais bougres et il nous indique un endroit peinard et au sec pour manger... Muchas gracias! On attend la fin de la pluie en mangeant... ou disons qu'on attend la transformation de la pluie battante en pluie fine... et on s'engage sur le chemin avant que la foule n'arrive. Premier contact avec la chose... Avant de continuer, quelques mots sur ce site et le sentiment qui y flotte : le Machu Picchu est une cité inca du XVème siècle, mêlant habitations, lieux de culture, sanctuaire religieux et résidence de l'empereur Pachacutec. Aux portes de la forêt amazonienne, le site est à la conjonction de 2 montagnes, le Machu Picchu et et le Huayna Picchu et le site est tellement caché que la cité fut "oubliée" pendant des siècles avant d’être redécouverte en 1911! Pour info, il existe un autre site non loin de là, où peut de personnes ne vont car il n'est accessible qu'après plusieurs jours de marche... Les autres randonnées dans les environs sont vite usantes et dangereuses (chemins très escarpés et étroits) mais offrent des vues imprenables sur le Machu Picchu. Nous, on va s'en tenir à du "facile". Mais l'impression est royale lorsque vous arrivez là-haut. Déjà la montée impressionne car elle est raide. Autour... bah autour il n'y a rien! La sensation de gravir un sommet est bien là. La végétation est dense et semble vouloir cacher le site. Les nuages aussi. Beaucoup vont sur le site le matin pour y voir le lever du soleil, mais la majorité n'obtient que de belles photos dans le brouillard et il faut attendre la mi-journée pour avoir des éclaircies. Et puis cette sensation de sortir de la forêt pour découvrir un écrin dégagé est fantastique. Donc oui, le titre de Nouvelle Merveille du Monde n'est pas usurpé et on comprend pourquoi cette cité est restée inconnue jusqu'au siècle dernier. Mais avançons un peu... Bientôt, sous nos yeux, se dévoile le cœur de la cité... Le chemin d'entrée est par le haut et il faut choisir si l'on continue à grimper ou si on descend. Nous on continue à grimper On contourne le site par le haut... Alors oui, il ne fait pas beau, mais le spectacle est magique, inquiétant presque... le sommet du Huayna est là Nous entamons la descente vers le centre de la cité, vers le sanctuaire. Les mousses sur les arbres participent à cette ambiance étrange... De là, on voit tout le site, surplombant le rio Et là, on prend la mesure de la taille de la cité originelle... suite au prochain épisode...
Recommended Posts