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  • Administrateur
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Allez!!! Je me lance!

Depuis le temps que je regarde les superbes reportages photos que certains membres nous servent ici et que je me dis que je pourrai peut-être en faire autant, aujourd'hui, je me lance dans un road-trip au Chili.

Il a fallu trier des centaines et des centaines de photos, et pourtant, je n'arrive pas à écrémer autant que je voudrai... bref!

Je compte sur vous pour être indulgent quant à la qualité des photos car ce voyage a été pour moi le déclencheur pour investir dans un "vrai" APN et dans des objectifs adaptés (vous comprendrez plus loin pourquoi j'aurais rêvé d'un grand angle... lol). A l'époque j'avais un bridge Finepix S5000. Très sympa mais bien évidemment pas au niveau de mon EOS actuel. Passons.

Pour ceux qui me connaissent un peu, vous savez peut-être que je suis un fan des voyages autour du Monde et depuis bien plus d'une décennie, nous écumons les destinations chaque année.

Alors pourquoi commencer par le Chili me direz-vous? Pour plusieurs raisons, ce voyage reste gravé comme un des, sinon LE, meilleur voyage que nous ayons fait. Des climats différents (variant de 40° à -10°... pratique pour faire son sac!), des paysages différents, des populations charmantes et parfois assez farouches (c'est pour cette raison que vous ne trouverez pas ou très peu de photos des gens), une cuisine diaboliquement bonne, pas mal de danger (après coup, je me dis qu'on a parfois été barges!), mais surtout, un dépaysement ABSOLU pour un petit parisien avec des paysages jamais vus pour nous, et une immensité des espaces affolante!

En 2006, nous avons donc décidé de partir 3 semaines dans cet immense pays d'Amérique du Sud (4 300km de long) et louer une voiture sur place pour nous déplacer.

Je vous proposerai de partir explorer le Nord et l'Altiplano où l'on grimpera vers 5000m d'altitude, le Centre avec la capitale et Valparaiso, le Sud et la Patagonie, aux frontières de la Terre de Feu et du détroit de Magellan, et puis on finira par la mythique Île de Pâques, île la plus isolée du Monde...

Vous êtes bien installés, ceinture bouclée? Alors on décolle direction Santiago du Chili!!

Enjoy your trip!

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Posté(e)

J'ai bouclé ma ceinture et attend comme un con sur mon siège depuis une heure, mais toujours pas de décollage.

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Voila moi c'est pareil que cavalera ,on poirote on poirote et résultat du bénéfice rien ,rien et re rien on a l'eau a la bouche nous et toujours pas la moindre vibration de décollage :laugh::laugh:

  • Administrateur
Posté(e) (modifié)

C'est parti, on grimpe dans la voiture, direction San Pedro de Atacama, petite ville située dans le Nord, pas loin de la frontière Argentine.

On dit souvent que les trajets sur autoroute àfinissent par endormir, mais je peux vous assurer que des milliers de kilomètres dans le désert, sur des routes perpétuellement droites provoquent le même effet.

En bon français, voyant de belles lignes droites et pas l'ombre de la Policia, j'avais tendance à cruiser vers 180-200...

Il faut tout de même parfois retirer le parpaing de la pédale de droite pour franchir les nombreux croisements avec le train...

Ce qui frappe déjà, c'est l'immensité des paysages et le fait que les villages sont séparés par 50 ou 100km... Ça change les repères et mieux vaut réfléchir à sa conso d'essence...

Sans le voir, la route grimpe et on surplombe bientôt dans la vallée de Atacama...

On remarque qu'ici, c'est la sécheresse qui domine, la température en plein soleil frise les 50°C. Les oasis sont aussi jolis que rares et le sel affleure le sol, donnant des touches de couleur dans ce paysage.

Dernière "ligne droite" avant d'arriver

1ère étape validée, on va pouvoir dormir dans une vraie chambre, ce qui nous changera des piaules dans des villages de 20 ou 25 âmes au milieu du désert. Et quand on dis "piaule", on entend une pièce, un matelas par terre et un lavabo qui débite un filet d'eau...

Bienvenue à San Pedro de Atacama!

Ce petit village se trouve à 2438m d'altitude, il est entouré de volcans non loin des 6000m d'altitude.

C'est un village vieux de 11 000 ans, peuplé à l'origine par les Atacama, peuplade très évoluée pour l'époque.

C'est devenu un point névralgique du tourisme par les différents points d’intérêt situés dans un rayon de 100km. C'est aussi une façon calme de commencer à habituer les corps à l'altitude.

Allons nous mettre au frais dans l'Eglise dont la charpente est construite en cactus...

On va se reposer avant d'aller explorer la Vallée de La Luna...

Modifié par commandatore
Posté(e)

Cool, ça c'est un voyage qui peut m'intéresser

Tu avais quoi comme véhicule de location?

Posté(e) (modifié)

Bon alors la je dit que pour un début c'est un beau début les paysage son magnifique et ce petit village a l'aire des plus pittoresque

Modifié par gilles 67
  • Administrateur
Posté(e)

Bien reposés?

On reprend la route pour entrer dans le désert de Atacama, et plus précisément sur une zone située non loin de San Pedro : la Vallée de la Lune.

Au début, on se dit "Pourquoi la Lune? Parce que leur religion leur faisait kiffer la Lune?"

Non! Simplement parce que le paysage qui va se dessiner au fil des kilomètres ressemble à la surface de la Lune, autant par ses reliefs que par le fait qu'il n'y a, ici, aucune trace de vie!!

L'avantage d'être partis en septembre, c'est que nous sommes seuls au monde! On gare la voiture à l'ombre des rochers qui semblent avoir poussé dans le sable et on y va...

Ici, il faut oublier les tour operator, les guides et autres installations civilisées... vous êtes livrés vous même et il n'appartient qu'à vous de faire attention à là où vous marchez, là où vous entrez...

Comme j'aime bien fourrer mon nez partout, nous entrons dans une petite grotte naturelle, qui va vite se transformer en boyau...

1ère leçon chilienne : ne jamais sortir sans une lampe torche! heureusement qu'à l'époque, les 1ères LED faisaient leur apparition sur les téléphones, car c'est ça qui nous a permis d'y trouver notre chemin dans ce dédale de tunnels...

Parfois, heureusement, il y a des puits de lumière

On voit le bout du tunnel

Premier étonnement de petit parisien : le sel semble être fabriqué ici!! Moi qui croyait que c'était "La Baleine" qui fabriquait ça!

On continue l'exploration dans ce décor hallucinant. Le sol n'est pas aussi ferme qu'il n'y parait et il faut constamment faire attention qu'il ne se dérobe pas sous nos pieds

Après une bonne marche, on accède alors à un nouveau décor, entre Sahara et Lune

On retourne prendre la voiture et voir ça de plus près

On n'est pas trop dérangés par les cons là, hein?

Une sorte de cirque naturel s'est formé...

Allez, on va reprendre la voiture pour aller voir une ancienne mine de sel

Posté(e)

Ah.... chouette, le Commandant se lance dans les reportages !!!

En plus, c'est un coin que je n'ai pas eu l'occasion de voir, alors je vais tâcher de ne pas en perdre une miette :blush:

  • Administrateur
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La pression est énorme... ! lol

Bon, c'est vrai qu'on n'est pas sur le forum du Routard mais bien sur un forum de caisseux... et moi j'oublie de vous présenter la monture qui nous faire voyager sur les routes chiliennes.

Pour aller sur des routes et sentiers de terre et de caillasse, pour grimper en dehors des sentiers sur des cailloux saillants, pour avoir du couple pour gravir les pentes à flanc de volcan, nous avions opté pour un véhicule adéquat (humour) : de mémoire, il s'agissait une Yaris 2, 1.3L, 90ch.

Pas très emballé au départ par le faciès de notre auto, j'ai appris à l'apprécier, voire même, à la trouver pas mal.

Nous n'étions que 2 à l'époque, donc suffisamment spacieuse. Nous voyageons toujours léger, en l'occurrence, ici, 2 gros sacs à dos de randonnée, donc coffre assez grand pour les lancer chaque jour dedans. Et un moteur plutôt vif et qui fait oublier sa petite cylindrée et sa puissance modeste. Plutôt efficace (garde au sol parfois un peu maltraitée) et suffisante pour notre trip.

Il aura fallu monter à presque 5000m d'altitude pour que le moteur donne des signes de faiblesse...

En résumé, bon souvenir de cette petite Yaris 4 portes.

Posté(e)

Avec une Toy, pas de risque de rester en rade au bord de la route. Bon choix, surtout dans ce coin là... ^_^

  • Administrateur
Posté(e)

Le soleil tape très fort et l'endroit où nous allons maintenant est particulièrement exposé car pour faire de l'ombre, il faut du relief... là, il n'y en a plus!

La température dans la voiture doit avoisiner les 500°C à minima...

Les routes initialement goudronnées dans cette région (c'est pas le cas partout, mais les grands axes touristiques sont fait) sont recouvertes de sable et de pierre rendant l'adhérence parfois douteuse... Mais le décalage avec l'Europe est si grand qu'il est difficile de ne pas tartiner un peu... J'ai toujours considéré qu'il pouvait y avoir du monde en face, en sortie de virage... mais j'ai pas le souvenir d'avoir rencontré qui que ce soit dans toute la journée!! C'est jouissif!

On a d'abord l'impression qu'il a neigé lorsqu'on arrive dans ce désert... Mais vu la température qu'il fait et le degré d'hygrométrie ambiant, on comprend vite que cette poudre blanche, c'est autre chose...

Cette poudrée n'est rien d'autre du sel! Du sel, du sel, du sel à perte de vue! Et il est bon en plus! :P

Toute cette roche n'est en fait que du sel, des cristaux de sel!

Là aussi, il faut faire super gaffe, car l'impression que l'on marche sur un sol très dur et résistant est fausse... On peut très vite traverser le plancher car il y a des cavités naturelles et artificielles partout (il s'agit d'une ancienne mine, je le rappelle).

A la différence d'une mine traditionnelle au sens où on l'entend, ici, pas besoin de creuser à 100m sous le sol pour trouver bonheur! Non, 5 ou 6m suffisent à remplir des camions entiers!

Ici, le seul semblant de relief existant est sculpté par la pluie et les différences de densité

Allez, le soleil va commencer à descendre, il est temps de rentrer :

Allons nous mettre au frais dans le jardin, histoire de vérifier que nos yeux arrivent encore à distinguer d'autres couleurs que du blanc et du beige. Et puis il est grand temps de se désaltérer!!

Cette dernière photo n'est pas de moi, je l'ai piquée sur le net, mais c'est bien cette Austral que je me tapais à longueur de journée... aromiam

A la votre!

Maintenant, il s'agit de se reposer car je peux vous assurer qu'à cette altitude, on se ménage et on compte ses mouvements. Demain, on ira visiter le Salar de Atacama et on grimpera à plus de 4000m pour voir la magnifique Laguna Miscanti-Miniques sur un site protégé, au pied d'un volcan.

Posté(e) (modifié)

Apres ce long trajet je vais faire comme toi, boire une bonne bière

Sérieusement les paysage son fabuleux

merci

Modifié par gilles 67
Posté(e)

Comme tu dis, il faut faire gaffe dans ces endroits là.

Les secours risqueraient de mettre du temps à arriver en cas de mésaventure.

  • Administrateur
Posté(e)

Effectivement, avec le recul, je ne conseillerai jamais ce que nous avons fait.

Je suis entièrement allergique aux touristes débarquant en grappes, guidés comme des bovins par un gentil monsieur qui dit là où il faut regarder, ce qu'il faut photographier... donc, on ne part jamais autrement qu'en prenant un vol sec, et au pire, on réserve la 1ère nuit à distance si jamais on arrive dans les pays en milieu de nuit.

Là, en l'occurrence, on a pris le vol, un guide, 1 mois de préparation et basta! La voiture a été louée sur place et nous allions au gré du vent, en fonction de notre fatigue et de nos envies. Les chambres ont été prises au coup par coup, que si besoin, on renouvelait chaque soir dans les secteurs où l'on avait besoin de rayonner.

Je ne conseillerai pas de faire ce qu'on a fait car :

- personne au village ne savait où l'on allait

- le téléphone a vite fait de ne plus être opérationnel, dès lors que, comme nous, vous sortez des sentiers battus. Donc oubliez les secours et guettez plutôt les vautours!

Donc si jamais ce genre de trip vous tente :

- dites à votre hôte ce que vous comptez faire dans la journée et votre horaire maxi de rentrée au bercail

- vérifiez votre roue de secours (vous comprendrez plus tard)

- prenez un nécessaire de 1ère urgence, de la bouffe et de l'eau en quantité, des fringues en cas de nuit improvisée....

- n'attendez jamais pour faire le plein

Il faut partir en se disant que peut être il y aura un problème. Il n'y a pas trop de dangers réels (pas de bêtes mortelles, pas de risques trop élevés avec la population (renseignez vous quand même sur certains secteurs, on le verra plus loin), mais l'altitude est là, la température est là, le terrain est hostile voire piègeux, même s'il ne le parait pas et surtout, la densité de population est ultra faible. Oubliez donc vos repères et vos réflexes de pays urbanisé...

Bon, allez, on y retourne?

  • Administrateur
Posté(e)

J'ai oublié sur les conseils de sécurité, que vous lirez partout dans les guides et les agences qu'il ne faut pas s'aventurer seul dans le désert mais qu'il vaut mieux prendre les excursions organisées.

Si ça ne vous gêne pas, on va éviter de polémiquer, et on va partir seuls dans notre Yaris de folie!

On se lève de bonne heure, on met une paire de grosses pompes résistantes et on file en direction du Salar.

Allez, debout là-dedans tas de touristes!!!!

La route est sans réel intérêt pendant quelques dizaines de km, mais rapidement, les couleurs qui se dessinent sont superbes

.

On sort de la voiture?

Maintenant, on se tait, on ne fait pas de bruit et on admire les flamands dans cet oasis en pleine montagne désertique :

Qui a éternué là?? Qui??

Pourquoi il fallait mettre une bonne paire de chaussures? Parce que le sol est très dur et très abrasif. On pourrait comparer ça, pour ceux qui ont déjà tenté l'expérience, à un sol baslatique de flanc de volcan. Très irrégulier, vos pieds tentent de trouver un endroit pour s'appuyer sur le sol... vos chaussures vont vieillir de 5 ans en 1h!

Perso, j'ai pris mon pied ici... c'était sans compter qu'on verrait encore mieux quelques jours plus tard...

Je vous propose maintenant de remonter dans notre 4x4 de dingue pour aller voir la Laguna Miscanti-Miniques.

Normalement, il faut y aller accompagné car l'entrée dans la réserve est réglementé, payant et hautement contrôlé. Il nous faudra négocier d'etre seuls, avec de bonnes intentions, respectueux, donner une durée de visite et nous acquitter des droits d'entrée. Ça parait bête et facile, mais c'est pas évident de rentrer en freelance, on a bien failli se casser le nez... ça aurait été dommage!

Très vite, les paysages et les couleurs vont changer en une centaine de bornes jusqu'à arriver à l'entrée de la réserve et découvrir 2 lacs couleur émeraude :

Bon, je vous passe les palabres avec le gardien, d'autant qu'on ne parle pas un mot d'espagnol... lol Mais on s'est compris quand même et on est entrés.

J'ai un souvenir fantastique de ce secteur là. On ne peut dire que précédemment, on était dans un secteur très urbanisé, mais là, ça parait encore plus vierge et sauvage.

La route s'arrête au pied du volcan. Mais j'avoue que j'avais un gout de trop peu. Je me suis donc mis dans la tête de gravir le volcan par le sentier de cailloux qui poursuit la route.

Ambiance "4x4", faisant bien gaffe de ne rien abîmer sur la voiture... A ce moment, on ne pense pas à sa caution, non, on pense juste à pouvoir rentrer à la pension!

L'ascension va s'arrêter prématurément entre 4500m et 5000m car la voiture n'a plus assez d'air pour avancer! Même en 1ère, accélérateur à fond, la voiture avance difficilement à 5km/h...

Avant de caler et de ne plus pouvoir repartir, je décide à contre-coeur de faire demi-tour et redescendre...

Comme il est un peu tôt pour aller boire une bière à la maison, nous décidonc de faire un tour à 3km de San Pedro, au Pukara de Quitor.

Ce sont les restes d'une forteresse du XIIeme siecle culminant la vallée de Atacama.

On distingue des mini tornades dans le désert...

On rentre au bercail, fourbus des quelques 300 bornes de la journée (faut imaginer 200 bornes de piste et 100 de route...)

Petit tour à la pharmacie car le mal de crâne est bel et bien là:

Après une journée comme ça, San Pedro parait iréel, une sorte d'oasis, un havre de paix en plein désert. Petite balade en ville avant l'apéro salvateur.

Le coté irréel de la chose est renforcé par le fait que l'on sent bien que cette ville a une capacité d’accueil faramineuse du point de vue touristique. En effet, en mai juin juillet, ce secteur est bondé comme la cote d'Azur. Ce qui a pour effet de m'effrayer car je vous laisse imaginer ce que ce tourisme de masse peut produire sur une telle région.

Les soucis des agriculteurs sont importants car l'eau est rare et totalement trustée pour les touristes... sans commentaires.

Heureusement, en ce moment, c'est la saison creuse et on se sent un plus dans un environnement à taille humaine.

Allons noyer nos pensées avec une bonne bière pour profiter des derniers rayons du soleil...

Le soleil est bas, il est temps de rentrer se coucher car la nuit va être courte. demain, lever prévu à 3.00 du mat'!

Posté(e)

En tout cas, ça devait être un très beau voyage désertique pour le moment, avec des paysages grandioses de toute beauté ainsi qu'une bonne description, on s'y croirai :laugh:

  • Administrateur
Posté(e)

Si on se lève de très bonne heure ce matin, c'est pour aller voir un lever de soleil sur les geysers du Tatio...

Si comme moi, vous abhorrez les excursions organisées, là, il faut reconnaître, que vous n'aurez pas vraiment le choix que de faire appel à eux.
Déjà, il faut y aller alors que c'est la nuit et il va falloir trouver la route! Enfin... la route... 100 bornes et 3h pour y aller, ça vous parle? En fait, la route, on la quitte assez vite pour entrer sur des sentiers dans la montagne...
Ensuite, pas la peine d’espérer y aller si vous n'avez pas un gros 4x4 car il va vous falloir franchir des torrents, passer sur des dévers et des rochers, passer à flanc de ravin...
Bon le guide y arrive avec un minibus, mais je peux vous assurer que le véhicule prend cher! Et pour finir de vous rassurer, chaque année, il y a des accidents mortels... On y va quand même? Bah évidemment qu'on y va!!
Alors c'est vrai il est tôt et on pourrait se dire qu'il va être sympa de terminer sa nuit dans le minibus pendant le trajet de 3h... oui... on pourrait... mais celui qui dort, généralement, il se réveille 2min après avec des ecchymoses à la tête et des traces de ses cheveux sur la vitre qu'il vient de se manger!
Normalement, on peut pas dormir... normalement... mais Commandatorette, elle, elle a son permis de dormir en tout-terrain. Elle m'a bien ruiné l'épaule quand même... Bref.
On se réveille, on est arrivés!
Alors si jusqu'ici on était habitués aux +50°C de la journée, là, mieux vaut avoir prévu son bonnet et sa polaire car la température avoisine les -10°...
Mais le spectacle est si beau, si fantomatique, qu'on oublie vite la température!
El Tatio est une étendue de 30km² coincée dans la Cordillère des Andes, à 4300m d'altitude. On y trouve 80-90 geysers de toutes tailles, faisant de ce site le 3ème plus grand site de geysers du Monde!
Les couleurs sont superbes, fortement aidées par le souffre qui se dégage en masse.
Attention, le sol est très glissant et les éruptions atteignant plus de 5m sont brûlantes! Ici aussi, on dénombre quelques morts chaque année...
On sort les thermos et les croissants et on improvise un petit dej'.
Allez, on se balade avant que la lumière ne soit trop forte...
Le lever du soleil surgissant des montagnes est un instant furtif
Là, votre serviteur s'est baigné... histoire de se marrer un peu! (désolé, j'ai auto censuré les photos avec nos trombines!).
On se sèche. Encore quelques photos avant de repartir vers Chiu-Chiu.
Pour repartir, on ne va pas se retaper le sentier, mais on va essayer de retrouver la route vers Calama en coupant à travers champs. Les paysages changent encore et ont fait connaissance avec les Guanaco et autres Vigognes.
Au détour d'un virage du sentier, on aperçoit l'Eglise de Chiu-Chiu, une des plus anciennes églises du pays (1611).
Une pause au village histoire de profiter du grand air et l'excursion nous ramène à la maison.
Le programme de l'après-midi, c'est sieste, balade, bronzette, bière (on y revient!).
Demain, on reprend la route pour monter encore plus au Nord...
  • Administrateur
Posté(e)

Allez, la sieste est finie! Tss tss tss... je peux pas le savoir que le soleil brille encore, qu'on est encore fatiguée... et patati et patata!

C'est qu'on a de la route à faire : cet après midi, on va aller chercher la mythique Panamerica pour aller dormir ce soir à Pica.

Pica, c'est un oasis dans le désert. Un paradis au milieu de l'Enfer. Le lieu où l'on peut faire une cure de fruits et légumes frais, le lieu où règne un climat doux et apaisant. Ça sera notre point de chute de ce soir, sur la route d'Iquique.

Pour l'anecdote, on a pris un auto-stoppeur local (qui puait grave) dans le désert. J'ai été obligé de le lâcher prématurément dans une oasis sur la route, non pas parce que son odeur était intenable, mais parce qu'il flippait tellement que je roule vite (140...) qu'il me saoulait à me bavasser dans les oreilles... donc hop... ciao bello!

La Panamerica c'est l'autoroute (pas toujours une autoroute non plus) qui relie New York à Belo Horizonte au Brésil via ... san Pedro de Atacama! Très bien... on va pouvoir rattraper le temps perdu!

En clin d’œil, nous sommes à l'oasis de Pica, pile poil pour l'apéro!

Allez dodo parce que mine de rien, on a fait presque 500 bornes cet aprèm!

Le lendemain, on prend comme objectif Iquique, dernière étape avant de monter dans l’Extrême Nord.

En recherchant des infos sur le net, on voit qu'il n'y a pas que des yaris qui se tapent la bourre ici...

On va sortir de la grande route 100km avant Iquique pour aller voir les Geoglifos de Pintados.

En plein désert de Pintados, les flancs des montagnes sont couverts d'écritures datant de 1000 à 1400 après Jean-Claude.

Ici, comme avant, c'est le grand vide... Mais on sent que cette région a eu un essort économique glorieux et aujourd'hui révolu car on voit que les installations ont été à l'époque poussées pour que la région d'Iquique, riche en argent et en salpêtre, en fasse sa 1ère source de vie.

D'ailleurs, puisqu'on parle du Salpêtre, on va aller à Humberstone...

Humberstone est une ville artificielle construite en 1862 pour procéder à l'exploitation d'un gisement de salpêtre. Cette ville a compté jusqu'à 5000 habitants! Mais depuis les années 60, la mine a été fermée et le village est devenu un village fantôme.

Drôle d'ambiance quand vous traversez les maisons, le théâtre d'où semble encore résonner les rires, l'école où l'on s'attend à entendre la cloche sonner...

Le village était organisé pour vivre en autarcie au milieu du désert. On visite même ce qui servait de chambre froide pour les 5000 âmes...

Direction l'usine

Dernière photo sur la Place centrale et on file à Iquique

1h plus tard, nous voilà dans la capitale de la Zona 1, de la Région 1, la région Nord.

Après plusieurs jours de désert et d'austérité, Iquique vous met une claque! Ici, c'est grande ville typique d'Amérique du Sud avec ses grands squares, ses routes quadrillant la ville en secteurs, se jouant du relief, avec ses magasins dégueulant sur des trottoirs trop haut et très étroits.

On prend possession de notre chambre, chez une française venue faire des affaires au Chili il y a 50ans.

Direction la cote, pour prendre l'air.

Mieux vaut bien repérer les rues en cas de souci...

Le centre ville historique, le long du rivage est plutôt sympa, typé colonialiste et l'illustration d'un passé économique florissant.

Nous profitons que plein de classes entrent dans un théâtre pour nous glisser dans le flot... ça ne se visite pas d'habitude, alors profitons en!

Il semble que la ville soit en liesse, des fêtes se préparent à tous les coins de rue, sur toutes les places...

Nous visitons musées, villas et tout ce qui nous passe sous la main... lol

On voit ici de très anciennes momies, qui ont certainement inspiré Hergé et son Rascar Capac.

L'originalité de ces populations était de déformer les cranes de leur vivant en les enrubannant très fort... le crâne pousse alors vers le haut, vers l'arrière

La crise de rire de fin de journée, ça sera alorsque nous découvrons que toutes les mamies de la ville sont déguisées!!

Ambiance de dingue, ambiance finalement très agréable... on se sent vite chez soi dans ce pays!

Eh...! C'est l'heure de l'apéro! Demain, on grimpe vers la frontière avec le Pérou...

Posté(e)

C'est fou ce pays. A part les grandes villes, on a l'impression que le reste est vide, complètement vide....

Le village fantôme m'a donné des fourmis dans le déclencheur.... tim

Pour le reste, RAS. C'est un itinéraire qui donne envie, même si on devine que c'est extrêmement aride


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